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En avril, le commerce spécialisé n’a pas réitéré sa performance de mars

En avril, le commerce spécialisé n’a pas réitéré sa performance de mars

En cumul, après quatre mois depuis début 2024 (janvier-avril), l’activité des magasins du commerce spécialisé est identique à celle de l’an passé (+0,1 %), c’est-à-dire inférieure à l’inflation, qui est estimée à +2,1 % ; les volumes de vente en magasin sont donc en légère baisse.

Selon les derniers résultats du panel Procos (Fédération pour la promotion du commerce spécialisé), l’activité des magasins des enseignes du commerce spécialisé a été mauvaise au cours du mois d’avril dernier, qui s’est terminé sur une évolution négative à surface égale, de -3,8 % par rapport à avril 2023 (80 enseignes interrogées sur leurs performances en France). En d’autres termes, après un moins de mars dynamique, qui avait donné du baume au cœur à tous les acteurs, le mois d’avril s’avère, lui, très en retrait.

« De nombreux phénomènes exogènes ont impacté l’activité, avance la fédération. En premier lieu, le décalage des vacances entre 2023 et 2024. Par ailleurs, en 2023, le jour de Pâques était en mars, alors qu’il était fixé en avril cette année, impactant ainsi la répartition de l’activité de certains secteurs tels que l’alimentaire spécialisé qui, de fait, a connu un bon mois de mars mais se situe très en retrait en avril ».

La contraction est constatée dans plusieurs activités : l’alimentaire spécialisé (pour les raisons mentionnées plus haut) ; mais également l’habillement (-6,4 %), qui a souffert d’une météo défavorable en avril ; l’équipement de la maison (-3,5 %), dont les difficultés conjoncturelles se poursuivent ; la restauration (-1,5 %) ; le sport (-2,5 %) ; et le secteur culture-cadeaux-jouets (-1,5 %). En revanche, l’activité plutôt dynamique se poursuit pour la beauté-santé, même si elle est moins soutenue que les mois précédents (+3,7 %). Elle reste stable pour l’optique (+2,4 %). Notons que le secteur de la chaussure (+0,8 %) réalise un meilleur mois d’avril que l’habillement…

Les ventes internet des enseignes du commerce spécialisé, sur ce même mois d’avril (+8,6 % en moyenne), ont été beaucoup plus dynamiques que celles des magasins. Elles ont été particulièrement soutenues dans les secteurs de la beauté, du sport et de la culture-cadeaux-jouets.

L’habillement (-6,4 %) a souffert d’une météo défavorable en avril. (© Freepik.)

En cumul, après quatre mois depuis début 2024 (janvier-avril), l’activité des magasins du commerce spécialisé est identique à celle de l’an passé (+0,1 %), « c’est-à-dire inférieure à l’inflation, souligne Procos, qui est estimée à +2,1 % ; les volumes de vente en magasin sont donc en légère baisse ». Certains secteurs déplorent des baisses significatives en magasin par rapport aux quatre premiers mois de 2023 : l’habillement (- 3,1 %) et, dans une moindre mesure, les secteurs de la chaussure (-1,2 %), le sport et la restauration. Durant cette même période depuis le début de l’année, les ventes web des enseignes augmentent de 5,1 % par rapport à la même période de 2023.

En cumul, pour l’ensemble du commerce spécialisé (magasins + web), la hausse d’activité est très légère, à +1,4 % ; inférieure donc, au niveau de l’inflation.

« L’activité du mois d’avril et le cumul sur quatre mois montrent qu’il n’y a pas eu de reprise de la consommation, ceci malgré la contraction de l’inflation des produits alimentaires, analyse la fédération.Comme prévu, les habitudes prises pendant la forte période d’inflation se poursuivent et la confiance des ménages reste très basse (en légère baisse, même en avril, selon l’Insee) ». Et de conclure : « Difficile d’anticiper l’activité des prochains mois, car deux événements vont venir impacter la vie et l’état d’esprit des Français : les élections européennes du 9 juin et les Jeux Olympiques et Paralympiques, ainsi qu’un mois de mai avec une période de ponts très importante, qui ne manquera pas d’impacter la géographie de la consommation. Les dernières prévisions de l’Insee annoncent une augmentation du salaire réel (+3,3 % pour les salaires, +2,1 % pour l’inflation), donc du pouvoir d’achat dans les prochains mois ; de quoi donner de l’espoir aux tendances de consommation d’ici la fin 2024. »

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