L’usine de literie GFL, fournisseur du réseau Maliterie, placée en redressement judiciaire

Pour mémoire, après un premier rapprochement entre les groupes GFL-Maliterie et Steel, intervenu en novembre 2023, c’est finalement ce dernier, dirigé par Stéphane Comptour, qui avait fait l’acquisition pure et simple du fabricant-distributeur. L’entrepreneur a confié à nos confrères de Ouest-France avoir été confronté à d’importants problèmes de trésorerie, en raison d’une conjoncture économique particulièrement défavorable.
Plusieurs titres de la presse régionale (Ouest-France en tête) se sont fait l’écho de la nouvelle ces derniers jours : l’usine GFL (pour “Générale Française de Literie”), qui fabrique des matelas et des sommiers à Neuville-sur-Sarthe (72) a été placée (via la SAS “Financière GFL”) en redressement judiciaire le 26 février dernier par le Tribunal des Activités Économiques de Lyon (69). Au même titre que sa société sœur (pour laquelle GFL travaille à près de 95 %), “Literie Aura”, qui anime le réseau sous l’enseigne Maliterie (65 unités à ce jour).
Pour mémoire, après un “simple” rapprochement entre les groupes GFL-Maliterie et Steel, intervenu en novembre 2023, c’est finalement ce dernier, dirigé par Stéphane Comptour, qui avait fait l’acquisition pure et simple du fabricant-distributeur (sous l’enseigne Maliterie), jusqu’alors propriété de la famille Crepin, ceci à la veille de l’été 2024. Objectifs d’alors de Stéphane Comptour (annoncés ici même) : impulser une nouvelle dynamique à l’enseigne (gammes retravaillées, informatique commune à tous les points de vente, site web modernisé, nouvelle identité graphique…) et attirer des candidats à la franchise…
Le dirigeant-fondateur de Steel (SAS placée, elle, en procédure de sauvegarde par le même Tribunal des Activités Économiques de Lyon, également le 26 février dernier), a confié à nos confrères de Ouest-France avoir été confronté à d’importants problèmes de trésorerie, en raison d’une conjoncture économique particulièrement défavorable. « Augmentation des tarifs de l’électricité, des loyers, inflation et donc perte de pouvoir d’achat du consommateur, aurait expliqué l’entrepreneur, nous avons subi de grosses baisses de chiffres d’affaires en 2024 sur l’ensemble des magasins Maliterie. Cela a eu des conséquences sur l’usine et sur notre trésorerie. Nous avons également perdu toutes nos assurances-crédit et avons dû payer nos fournisseurs au comptant. Nous nous sommes donc retrouvés en cessation de paiement et n’avons pas eu d’autres solutions que de nous mettre en redressement judiciaire pour nous protéger ».
Pendant les six premiers mois de la procédure de redressement judiciaire, le fonctionnement du groupe va être observé par des administrateurs judiciaires, les dettes gelées et un plan de redressement (ainsi que d’étalement des dettes) doit être proposé. Objectif de Stéphane Comptour, qui précise au passage que si l’usine « fonctionne au ralenti », mais « ne ferme pas », les commandes des clients « seront toutes honorées » : « Conserver un maximum d’emplois. »