But lance son propre système d’étiquetage environnemental
Grâce à cette démarche, le distributeur de biens d’équipement de la maison veut prendre un temps d’avance sur l’entrée en vigueur de certaines mesures de la loi AGEC, comme l’affichage environnemental, obligatoire dans les magasins à partir de 2025.
L’enseigne d’équipement de la maison, But, lance son score “Habitons mieux”, un « outil d’aide à la décision environnementale », avec, à la clé, l’objectif que 100 % de ses marques exclusives soient éco-conçues d’ici 2026.
“Habitons Mieux”, vantent les communicants du distributeur, c’est « un outil d’évaluation des produits suivant leurs performances environnementales. Dédié aux équipes développements produits dans un premier temps (depuis 2022), il sera accessible aux clients d’ici la fin de cette année, par le biais d’un affichage spécifique et sera déployé au sein des plus de 330 points de vente du réseau. Il conservera le même niveau de scoring, avec des produits notés de A à D et le consommateur aura accès aux critères d’appréciation, en toute transparence ». Et de conclure : « Grâce à cette démarche, But prend un temps d’avance sur l’entrée en vigueur de certaines mesures de la loi AGEC, comme l’affichage environnemental, obligatoire dans les magasins à partir de 2025. » Avec un double objectif d’ici 2026, corollaire de cette anticipation annoncée : que 100 % des marques exclusives But soient éco-conçues (comme dit plus haut) et que l’ensemble des gammes, soit 14 000 produits, soit passé au crible de cette évaluation environnementale.
« Le développement de cet outil, sur lequel nous travaillons depuis deux ans, nous permet de répondre concrètement aux enjeux phares du marché et aux attentes de nos clients en termes de traçabilité, de durabilité et de production locale, explique Bérengère Assaiante, directrice RSE, Innovation et RP de But. Notre ambition consiste à minimiser l’impact de nos produits sur l’intégralité de leur cycle de vie et à donner une nouvelle signification à notre démarche d’éco-conception. Un engagement qui passe, par exemple, par la réduction du volume de matières premières utilisées, la limitation de l’usage des substances chimiques dans les procédés de fabrication, l’optimisation de l’assemblage des produits pour diminuer les emballages et les coûts de transport, ou l’amélioration de la durée de vie et la recyclabilité des articles proposés en magasin ».
Construit avec l’agence d’éco-innovation Think+, à partir d’analyses de cycles de vie réalisées pour But et de recherches bibliographiques, le référentiel prend en compte, entre autres, les matériaux, la fabrication, le transport, la composition, ou la durabilité du produit. Pour calculer les résultats, ce sont 40 000 données qui sont brassées dans l’outil, afin de définir une note se situant entre A et D. « Chez But, nous dit-on, un produit sera considéré comme éco-conçu s’il obtient A ou B, avec des évaluations qui intègrent également les recommandations des éco-organismes du secteur comme Écomaison, Ecosystem, Citeo ou Refashion ». “Habitons Mieux” permet donc un suivi en temps réel des performances environnementales, dans une logique d’amélioration continue, avec un principe très simple : plus l’impact du produit sera faible, plus sa note sera élevée.
« La méthodologie utilisée, ajoute l’enseigne, a fait l’objet d’une revue critique par le “Pôle Éco-conception et Management de cycle de vie”, centre national sur l’éco-conception reconnu par l’ADEME, le ministère de l’Environnement, l’AFNOR, l’ISO et l’ONU-environnement : une étape passée avec succès ! Et pour cause, ce sont 13 grilles qui ont été conçues sur mesure par typologie de produits : 5 pour l’ameublement, 5 pour la décoration et 3 pour l’électroménager ». Aujourd’hui, 917 produits ont déjà été analysés, dont 232 ont obtenu A ou B et 75 % d’entre eux atteignent au minimum la note de C. « Avec la mise en œuvre de premières optimisations, affirment enfin les communicants du distributeur, une majorité pourrait rapidement basculer dans le vert ». Et de conclure : « Si l’existant se montre robuste, But ambitionne de le faire évoluer et considère que le potentiel de progression est encore important. Dès la rentrée de septembre 2023, l’aspect quantitatif devrait intégrer le référentiel. Cette évolution permettra à But de renforcer cette notation par des données spécifiques d’impact environnemental sur chaque produit. Cette amélioration prendra également en compte les travaux de l’affichage environnemental des produits de grande consommation, auxquels participe activement But. »
