Dans le cadre de son Appel à manifestation d’intérêt “Réemploi et Territoires”, l’éco-organisme Ecomaison, acteur de référence de l’économie circulaire, a retenu trente premiers projets. Parmi-ceux-ci : le soutien au mouvement Emmaüs, pour la prise en charge logistique (transport, stockage) de près de 1 400 tonnes de mobilier provenant des villages olympiques parisiens, à hauteur de 350 000 €, soit 30 % du coût de cette opération unique et historique pour le mouvement.
L’éco-organisme Ecomaison, agréé par l’État pour gérer le tri, la collecte, le réemploi et le recyclage des objets et matériaux de la maison (mobilier, literie, textiles de décoration, produits et matériaux de construction du bâtiment, articles de bricolage et de jardin, jouets), a annoncé avoir sélectionné les trente premiers lauréats de son Appel à manifestation d’intérêt (AMI) “Réemploi et Territoires”. Le soutien à ces projets entre dans le fonds réemploi d’Ecomaison, qui consacre 20 millions d’euros par an au réemploi solidaire pour les éléments d’ameublement. Lancé début 2024, le programme dédié au développement du réemploi solidaire d’Ecomaison, soutient les acteurs de l’Économie sociale et solidaire (ESS) porteurs de projets d’investissement pour le réemploi.
Plus précisément, au travers de l’AMI “Réemploi et Territoires”, l’éco-organisme soutient des structures engagées (groupes Emmaüs, ressourceries, associations ou entreprises d’insertion indépendantes…) dans le réemploi et la réutilisation des éléments d’ameublement. Objectif : augmenter les volumes et la qualité du mobilier réemployé ou réutilisé. L’AMI a porté sur quatre thématiques principales : l’accroissement de la collecte de mobilier ; l’achat de matériels ; la création d’emplois ; l’agrandissement des sites. Et pour cette première session donc, Ecomaison alloue 1,5 million d’euros à trente projets répartis dans vingt-deux départements métropolitains et ultra-marins. « Accompagnés sur une période de un à six ans, précisent les communicants de l’éco-organisme, les trente premiers projets sélectionnés vont permettre d’augmenter les capacités des associations à recevoir les objets qui leurs sont donnés par les distributeurs ou les particuliers, et qui pourront ensuite être donnés ou vendus à prix solidaire ». « Nous voulons offrir à nos partenaires de l’économie sociale et solidaire la possibilité de porter des projets ambitieux en faveur du réemploi, a déclaré à ce propos Dominique Mignon, présidente d’Ecomaison, et nous sommes heureux de soutenir des propositions nombreuses, variées et innovantes ».
Parmi les projets retenus : le soutien au mouvement Emmaüs pour la prise en charge logistique (transport, stockage) de près de 1 400 tonnes de mobilier provenant des villages olympiques parisiens (photo d’ouverture), à hauteur de 350 000 €, soit 30 % du coût de cette opération unique et historique pour le mouvement. Dans ce cadre, 8 000 matelas, 13 000 oreillers et 14 800 palettes de mobilier utilisés par les athlètes olympiques et paralympiques (rangement, couchage, assise, plan de pose) vont être réemployés à 90 %, pour ensuite alimenter les salles de vente solidaires des 113 groupes Emmaüs répartis sur l’ensemble du territoire.
Une deuxième session de l’Appel à manifestation d’intérêt “Réemploi et Territoires” est prévue au second semestre 2024, avec une enveloppe supplémentaire de 1,5 million d’euros. Même objectif à la clé : accélérer fortement le réemploi et la réutilisation du mobilier par une croissance des capacités des associations. En matière de réemploi pour l’ameublement, la stratégie d’Ecomaison consiste à doubler les volumes réemployés à horizon 2030, notamment en soutenant des projets portés par les acteurs de l’Économie sociale et solidaire eux-mêmes. L’éco-organisme a ainsi annoncé début 2024 consacrer désormais près de 20 millions d’euros par an aux activités de réemploi et de réutilisation des éléments d’ameublement.
Pour mémoire, en 2023, Ecomaison a collecté 1,6 million de tonnes d’objets et matériaux de la maison et du bâtiment, recyclées à 97 % (réemploi, recyclage, valorisation énergétique). Avant sa création, 55 % des meubles étaient enfouis.
(Photo : © Paris 2024 / Raphael Vriet)