Dans un contexte où, en novembre, l’indice des prix à la consommation a augmenté de 0,3 % sur un mois et de +6,2 % sur un an, le recul de l’inflation et la hausse du pouvoir d’achat arrivent en tête des priorités de nos concitoyens.
Quelques jours avant que ne s’achève l’année 2022, les experts de l’ObSoCo (Observatoire Société & Consommation) ont interrogé les Français sur ce qu’ils espéraient voir advenir sur le plan économique dans les mois à venir. Loin d’être univoques, leurs réponses révèlent leurs divergences face aux voies à emprunter pour résoudre les turbulences économique, sociale, écologique ou géopolitique que nous traversons.
Dans un contexte où, en novembre, l’indice des prix à la consommation a augmenté de 0,3 % sur un mois et de +6,2 % sur un an, le recul de l’inflation et la hausse du pouvoir d’achat arrivent (mais est-ce une surprise ?) en tête des priorités de nos concitoyens, pour 35 % d’entre eux selon la société d’études et de conseil en stratégie. Un peu plus d’un Français sur 10 (13 %) attendent également « que l’on relance l’économie pour plus de croissance et moins de chômage ». Ceci étant dit, pour près de la moitié des Français, les priorités 2023 doivent porter sur un changement de notre modèle, afin de favoriser la réduction des inégalités et le renforcement de la justice sociale (16 %), ou encore afin d’accélérer la transition écologique (15 %). 10 % voudraient en outre voir reculer la mondialisation au profit de la relocalisation des activités industrielles, quand 6 % attendent que l’on fasse reculer le « capitalisme néo-libéral ».
Les sensibilités politiques influencent évidemment ces choix. Ainsi, la priorité donnée à l’accélération de la transition écologique est nettement plus marquée chez les sympathisants des écologistes (44 %), quand les partisans de l’extrême droite se prononcent plus fréquemment en faveur du recul de l’inflation et de la hausse du pouvoir d‘achat (46 %). Les Français se situant à gauche de l’échiquier politique sont 29 % à souhaiter en priorité que l’on réduise les inégalités et que l’on favorise la justice sociale, tandis que les personnes situées à droite espèrent avant tout une relance de la croissance et une baisse du chômage (29 %).
Des clivages générationnels sont également à l’œuvre : 26 % des 18-34 ans donnent la priorité à la transition écologique, pour seulement 9 % des plus de 55 ans. C’est également le cas des habitants des grandes villes (21 %), ou encore celui des ménages dont la contrainte budgétaire est très faible (24 %). À l’inverse, les ménages les plus touchés par la crise se prononcent davantage en faveur du recul de l’inflation (42 %) ou de celui du capitalisme néo-libéral (12 %). (Source : Baromètre du pouvoir et des intentions d’achats – L’ObSoCo – Novembre 2022)