Nouveau recul du marché du meuble en février

Selon l’IPEA, aucun segment du marché du meuble, ni aucune catégorie de distribution, n’est parvenu à sortir du lot en février. Le dernier indicateur de conjoncture de l’institut souligne ainsi un recul généralisé des ventes, quel que soit le produit ou le circuit concerné. Les spécialistes cuisine “rentrent dans le rang”, tandis que la literie et les spécialistes literie, contrairement aux mois précédents, ne parviennent pas à se démarquer, avec des résultats en baisse.

Le deuxième mois de l’année apparaît de moins en moins favorable à la vente de mobilier…

Pour la troisième année consécutive (ce fut déjà le cas en 2023 et 2024, avec des baisses respectives de 2,2 % et 3,3 %), février 2025 affiche en effet un nouveau recul du marché. Et pas des moindres, puisque le dernier indicateur de conjoncture de l’IPEA (Institut de prospective et d’études de l’ameublement) vient de révéler une forte régression en valeur du marché français du meuble domestique pour le mois de février dernier, à -8,6 %.

Il s’agit ni plus ni moins du « plus fort repli depuis juillet 2024 » (à -9,2 %), souligne l’institut. Une contre-performance qui, avance-t-il, « accrédite l’idée, évoquée récemment par le syndicat des TPE et des indépendants, de décaler les soldes d’hiver en février, ce qui permettrait de soutenir les ventes sur ce mois et d’éviter l’embouteillage de promotions entre le début du mois de novembre et la fin du mois de janvier ».

« Contrairement aux trois mois précédents (Black Friday en novembre, ventes privées en décembre, soldes en janvier), poursuit l’IPEA, aucune opération promotionnelle majeure ne sera venue animer l’activité au cours du mois de février. Les spécialistes cuisine rentrent dans le rang sur ce deuxième mois de l’année (…). Aucun segment et aucun circuit ne parvient à sortir du lot en février ; on notera ainsi un recul généralisé des ventes, quel que soit le produit ou le circuit concerné. La literie et les spécialistes literie, contrairement aux mois précédents, ne parviennent pas à se démarquer, avec des résultats en recul ».

En cumul, sur l’ensemble des deux premiers mois de l’exercice, l’activité recule de 4,8 % en valeur, soit un repli équivalent à celui du premier bimestre 2024. « Au cours de l’exercice précédent, rappelle l’indicateur mensuel de l’IPEA, le bilan du premier trimestre en valeur était de -5,8 %, avec une performance en mars en recul de 8 %. Il reste à espérer que la contre-performance de l’année précédente permettra au mois de mars 2025 de se maintenir et, ainsi, de limiter la chute d’activité du premier trimestre… même si les premiers échos font encore état d’une fréquentation en berne pour ce mois ».

« Si le contexte économique était plus favorable en 2024, conclut l’institut, avec un taux d’inflation enfin revenu à des niveaux en phase avec sa moyenne de longue période et un taux de chômage qui est resté au plus bas, la consommation des ménages est demeurée à des niveaux relativement faibles. Sous la pression d’une situation politique instable en France, mais aussi à l’international, les Français ont continué d’alimenter massivement leur épargne. Cette stagnation de la consommation relève d’une volonté de moins dépenser, mais peut être aussi d’une certaine défiance vis-à-vis de la consommation, comme le montrent les résultats de la nouvelle édition de l’Observatoire Cetelem ».