Vous lisez
Les literies Moënner et Valentin placées en redressement judiciaire

Les literies Moënner et Valentin placées en redressement judiciaire

Le fabricant-distributeur de literie, Valentin & Moënner, propriété de la holding bretonne Sofia depuis 2018, a été placé en redressement judiciaire. À Quimper, sous l’entité “Literie Moënner”, l’usine emploie 39 salariés, tandis que la partie commerciale est gérée par “Literie Valentin” (10 magasins à ce jour) et animée par ses 25 salariés. Plusieurs entités auraient déjà fait connaître leur intérêt pour reprendre des activités. Deux repreneurs potentiels, “sérieux” et ayant “pignon sur rue”, sont même évoqués…

Plusieurs titres de la presse quotidienne régionale s’en sont fait l’écho il y a quelques jours de cela : les literies Moënner et Valentin ont été placées en redressement judiciaire le mercredi 26 mars dernier par le tribunal de commerce de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), ceci à la demande des dirigeants de l’entreprise.

Retour en arrière pour ceux qui l’ignorent : « En 1963, Monsieur et Madame Moënner créent l’entreprise de fabrication de matelas, têtes de lit et sommiers “Literie Moënner” à Quimper, expliquait un article sponsorisé du site “ouest-france.fr” en avril 2023. C’est à partir des années 2000, avec le rachat de l’entreprise par Monsieur Philippe Guéguen, que le réseau devient “Literie Valentin” et se développe, avec de nombreuses ouvertures de magasins de literie dans le Finistère et plus largement en Bretagne. En 2018, le groupe Sofia reprend l’enseigne, qui change alors d’identité graphique : “Literie Valentin” devient “Valentin” et se pare d’un nouveau logo. Depuis, le réseau continue son développement avec des ouvertures de magasins au-delà de la Bretagne : Laval, Le Mans, La Rochelle, Poitiers… Valentin ambitionne de devenir un réseau national, mais conserve toujours sa production à Quimper. Valentin est effectivement présent à Quimper depuis soixante ans. En 2020, l’entreprise a déménagé rue François-Marie André, sur un tout nouveau site qui regroupe l’usine, le siège et un magasin d’environ 500 m2 présentant toute l’offre de literie Valentin (…). Car tous les produits de literie Valentin sont fabriqués au sein de l’usine quimpéroise. À travers les décennies, la marque a su entretenir son savoir-faire pour proposer de la literie de qualité et ne cesse d’innover, notamment pour développer l’écoconception de ses produits ».

« À Quimper, rappellent aujourd’hui nos confrères de Ouest-France, l’usine, sous l’entité “Literie Moënner”, emploie 39 salariés. On y conçoit et fabrique des sommiers et des matelas. Il y a six ans, une soixantaine de produits sortait par jour de ce site qui vend aussi du petit mobilier. La partie commerciale est gérée par “Literie Valentin” et ses 25 salariés.

« Dans l’Ouest, dix magasins existent à Quimper, Pont-l’Abbé, Brest et Concarneau (Finistère), Lorient, Auray et Vannes (Morbihan), Trignac et Guérande (Loire-Atlantique) et Pleurtuit (Ille-et-Vilaine).

« En novembre 2018, les deux sociétés ont été rachetées par la holding nazairienne Sofia, aux multiples activités. Ce groupe compte notamment treize magasins Jardiland dans l’Ouest, deux magasins Leroy Merlin, des sociétés dans l’hygiène, la robinetterie… »

À la barre du tribunal de commerce, les dirigeants auraient évoqué « un contexte difficile, marqué par une baisse d’activité et la concurrence sur Internet ». « Pourtant, poursuit Ouest-France, des investissements importants ont été engagés : en 2019, Literie Valentin a investi huit millions d’euros dans un nouveau bâtiment de 5 700 m2 et la modernisation de son outil de production. À l’époque, l’entreprise espérait créer, d’ici à 2030, “une centaine de magasins dans toute la France” ».

« Nos magasins sont toujours ouverts, l’usine tourne et il n’y a aucun licenciement », a quant à lui fait savoir Vincent Brian, directeur exécutif de Sofia.

Et nos confrères de conclure : « Actuellement, l’administrateur judiciaire et la direction étudient les moyens de remettre Literies Valentin et Moënner sur les rails. Des entreprises auraient déjà fait connaître leur intérêt pour reprendre des activités. » D’autres sources évoquent « deux repreneurs potentiels, décrits comme sérieux » et ayant « pignon sur rue », qui seraient actuellement en train d’étudier le dossier. Si offres de reprise il y a, celles-ci devraient être déposées d’ici le 23 avril prochain.

(Sources : Ouest-France, Le Télégramme, L’Usine Nouvelle)

© 2022 Meuble Info - Tous droits réservés