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Habitat a demandé son placement en redressement judiciaire

Habitat a demandé son placement en redressement judiciaire

L’enseigne (450 salariés, 80 M€ de chiffre d’affaires consolidé en 2022), fait par ailleurs savoir, qu’alors que l’activité se poursuit dans les magasins et au siège social, sa direction « prépare un plan de redressement par voie de continuation, de manière à atteindre durablement la rentabilité et à honorer ses engagements ».

Ce ne fut, hélas, ni un scoop, ni une surprise.

Le 30 novembre dernier (soit quinze jours après l’annonce, par la direction de l’entreprise, de la fermeture de 8 de ses 25 magasins exploités dans l’Hexagone et moins d’une semaine après la diffusion d’un communiqué du distributeur, dans lequel la direction de l’enseigne reconnaissait être « impactée par le recul actuel de la fréquentation en magasin et la baisse du pouvoir d’achat, dans un contexte de retournement du marché des biens d’équipement de la maison », rappelant au passage avoir « hérité d’un passé difficile » et être « confrontée, ces deux dernières années, à la crise énergétique, au renchérissement du coût de transport et des matières premières »), l’enseigne Habitat, spécialisée dans la commercialisation de meubles et d’articles de décoration, a, par voie de communiqué, annoncé être « contrainte de se placer sous la protection du Tribunal de commerce de Bobigny (93), dont elle dépend, pour solliciter l’ouverture d’un redressement judiciaire à son bénéfice ».

« L’enseigne, avance le communiqué en question, a été confrontée à des difficultés financières profondes, largement attribuables à une gestion antérieure défaillante et exacerbée par des facteurs plus récents : une baisse significative de la fréquentation des magasins ; un choc inflationniste et la flambée des prix de l’énergie, des matières premières et du transport, avec un impact direct sur le pouvoir d’achat des ménages ; des mouvements sociaux internes ayant perturbé l’activité ».

« Faisant face à des difficultés économiques extrêmes, qui touchent tout le secteur de l’aménagement, poursuit la direction de la bannière rachetée au groupe Cafom en 2020 par Thierry Le Guénic, une revue stratégique récente, déclenchée par des signaux internes, a abouti à des mesures visant à redresser la situation, incluant le départ du directeur général d’Habitat (Frank Deshayes, ndlr). La décision de recourir à la protection du Tribunal de commerce de Bobigny, a pour but de stabiliser la situation financière de l’enseigne, qui n’a jamais été profitable en France et d’assurer la viabilité à long terme d’Habitat. L’objectif primordial est d’assurer le paiement de tous les fournisseurs et la livraison des commandes aux clients, dans un cadre serein et adapté à la situation ».

Et le communiqué de conclure : « Habitat réaffirme son engagement envers la qualité de ses produits et la satisfaction de sa clientèle. L’entreprise collaborera étroitement avec toutes les parties prenantes, pour mettre en œuvre les réorganisations nécessaires, dans le respect des intérêts de chacun. »

L’enseigne (450 salariés et un chiffre d’affaires consolidé de 80 M€ en 2022), fait par ailleurs savoir, qu’alors que l’activité se poursuit dans les magasins et au siège social, sa direction « prépare un plan de redressement par voie de continuation, de manière à atteindre durablement la rentabilité et à honorer ses engagements ».

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