
Grâce à une forme de dynamisme, surtout soutenu par des décalages calendaires, les enseignes du commerce spécialisé ont terminé le mois d’avril dernier avec une évolution positive de leur activité : +4,5 % versus avril 2024. Les ventes en magasins sont en hausse dans la plupart des secteurs, à l’exception notable de l’équipement de la maison, qui reste en forte baisse (-3,5 %) et de la restauration, qui marque une légère régression (-0,9 %).
Ne boudons pas notre plaisir : après l’annonce d’une légère hausse en mars dernier (+0,9 %), le panel Procos (Fédération pour la promotion du commerce spécialisé) fait état aujourd’hui d’une nette hausse de l’activité des enseignes du commerce spécialisé en avril (+4,5 % par rapport à avril 2024)…
Il faut cependant raison garder, puisque Procos précise dans le même temps que ce bon résultat doit être relativisé, ceci en raison du décalage calendaire de Pâques et d’un fort repli d’activité en 2024.
« Même s’il faut s’en féliciter, écrivent ainsi les responsables de la fédération dans leur note mensuelle, ce chiffre (80 enseignes interrogées sur leurs performances en France, ndlr) résulte en partie du fait que Pâques se situait en mars pour 2024 et en avril cette année, avec un impact très fort sur certains secteurs, en particulier l’alimentaire spécialisé (chocolat) ; et surtout, ce chiffre résulte de la comparaison avec une activité en fort repli en avril 2024 (-3,8 %) ».
À noter : les ventes en magasins sont en hausse dans la plupart des secteurs, à l’exception notable de l’équipement de la maison, qui reste en forte baisse (-3,5 %) et de la restauration, qui marque une légère régression (-0,9 %).
En termes de trafic, la fréquentation des points de vente est très légèrement en baisse sur ce mois d’avril 2025 (-0,5 %) par rapport à avril 2024 (source : Observatoire Procos/Stackr de la fréquentation des points de vente).

Les ventes sur le Web des enseignes du commerce spécialisé en avril 2025 sont, quant à elles, en hausse de 3,5 % par rapport à avril 2024, « soit une progression un peu plus faible que dans les magasins, souligne Procos, contrairement aux trois premiers mois de l’année ».
En cumul sur la période janvier/avril enfin, la hausse des ventes magasins à surface égale est de 1,4 %, soit une performance comparable au niveau de l’inflation. « Sans surprise, conclut la fédération : une évolution très atone de l’activité ; et qui reste significativement en retrait par rapport à 2024 dans certaines activités ».
« Au-delà de ces évolutions d’activité depuis le début de l’année, font savoir les responsables de la fédération cités plus haut (validant en cela l’appel de l’Ameublement français et celui, plus récent, du collectif “Parlons Literie”), les préoccupations de nombreux dirigeants d’enseignes portent prioritairement sur ce que décidera le gouvernement français pour faire respecter les mêmes normes et conditions d’accès aux marchés européens par les plates-formes extraeuropéennes ».
Et de conclure : « Ces décisions sont urgentes et vitales pour qu’une augmentation exponentielle de produits non conformes ne vienne pas rapidement exercer une concurrence déloyale vis-à-vis des acteurs du commerce de détail de toutes tailles. Comment constater les défauts de respect de normes majoritaires et ne pas sanctionner immédiatement ? Un magasin qui agirait ainsi serait immédiatement fermé. Il ne peut y avoir deux poids deux mesures. »
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