Parmi les catégories les moins dynamiques pendant les soldes d’hiver, on retrouve les équipements sportifs, les jardineries et les fleuristes, ainsi que les magasins de bricolage, de décoration et d’aménagement de l’intérieur. Chez ces derniers, la consommation est en retrait de 7 % par rapport à 2023. Le panier moyen diminue également, passant de 72 € à 69 €.
Selon les résultats du “Baromètre Digital & Payments de BPCE L’Observatoire”*, qui a analysé la consommation des Français dans dix secteurs emblématiques pendant les soldes d’hiver 2024 (qui, pour mémoire, ont eu lieu du 10 janvier au 6 février dernier), « avec une stagnation des dépenses globales par rapport à l’année dernière », le succès de cette traditionnelle période de vente de marchandises au rabais s’avère « en demi-teinte ». Bien que le nombre de transactions ait augmenté de 5 %, le panier moyen a, quant à lui, diminué de 65 € à 62 € par rapport à l’année 2023. Ce sont les 18-24 ans qui ont été les plus dépensiers (+32 %), contrairement aux plus de 64 ans, qui ont réalisé moins d’achats qu’en 2023 (-6 %). Revue de détail.
Si le bilan des soldes varie grandement d’un secteur à l’autre, les grands gagnants de cette édition 2024 sont les jeux vidéo/jouets/jeux de société et le prêt-à-porter.
Cette année, les jeux, qu’ils soient digitaux ou plus traditionnels (comme les jeux de société), ont ainsi enregistré une progression des dépenses de 28 % (pour les jeux vidéo) et de 30 % (pour les jouets) par rapport à 2023. Principaux contributeurs de cette hausse, les 18-24 ans ont augmenté leurs dépenses dans les jeux vidéo de 57 %, ainsi que dans les jouets et les jeux de société de 81 %. Les jeunes adultes montrent ainsi un intérêt croissant pour les jeux de société, les figurines et autres éléments de la “culture geek”.
Catégorie “tête d’affiche” des soldes d’hiver, le prêt-à-porter tire une nouvelle fois son épingle du jeu, avec une hausse des dépenses de 8 %. À titre de comparaison, ce secteur n’avait progressé que de 4 % sur l’ensemble de l’année 2023. On peut ainsi en déduire que les Français privilégient les promotions pour leurs achats vestimentaires. Les personnes sans activité (étudiants et sans emploi) ont particulièrement contribué à cette progression des dépenses (+23 %). On constate également une forte augmentation du nombre d’achats (+20 %) dans le prêt-à-porter, tandis que le panier moyen a baissé de 58 € à 52 €.
Parmi les catégories les moins dynamiques, on retrouve les équipements sportifs, les jardineries et les fleuristes, ainsi que les magasins de bricolage et décoration. Les dépenses globales dans les équipements sportifs ont ainsi diminué de 7 % pendant ces soldes d’hiver 2024. Sans surprise, les 18-24 ans ont été les plus séduits, avec une progression de 12 % de leurs dépenses. « Cette tendance s’explique par un effet de mode et l’attrait tout particulier de cette tranche d’âge pour le “streetwear” », avancent les auteurs de l’étude.
La consommation dans les magasins de bricolage, de décoration et d’aménagement de l’intérieur accuse un retrait de 7 % par rapport à 2023. Le panier moyen diminue également, passant de 72 € à 69 €. Les jardineries et les fleuristes suivent aussi cette régression, puisque les dépenses baissent de 1 %, notamment celles des retraités (-5 %), alors qu’ils ont été les plus gros consommateurs de ce secteur en 2023 (22 % des dépenses). « Ces deux grands secteurs avaient profité de l’effet “confinement”, concluent les auteurs cités plus haut, mais les Français ont décidé de s’orienter désormais vers d’autres achats ».
* Groupe BPCE est le deuxième acteur bancaire en France, propriétaire, notamment, des deux réseaux Banque Populaire et Caisse d’Epargne, ainsi que de la Banque Palatine et de la banque en ligne Oney. Quant au “Baromètre Digital & Payments de BPCE L’Observatoire”, il est basé sur les transactions anonymisées de 20 millions de cartes bancaires émises par les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne et gérées par BPCE Payment Services.