Commerce spécialisé : l’année 2024 s’est terminée en légère hausse, mais 2025 débute très mollement
La fédération Procos révèle que, selon son panel, l’activité des enseignes du commerce spécialisé a terminé l’année 2024 sur une légère hausse des ventes en magasins (+1,1 %), tandis que les ventes internet ont, elles, été un peu plus dynamiques, à +2,1 %. Concernant 2025, certains paramètres sont a priori favorables à la consommation et à l’investissement des ménages, en particulier la baisse de l’inflation et des taux d’intérêt. Toutefois, les inconnues restent nombreuses et l’appétence des Français pour l’épargne demeure soutenue.
Procos, “Fédération pour le commerce spécialisé”, a tenu sa conférence de presse le 12 février dernier. À cette occasion, André Tordjman (président) et Emmanuel Le Roch (délégué général), ont fait le point sur l’activité des enseignes du commerce spécialisé en 2024 et les perspectives pour 2025. Synthèse.
La fédération (qui vient par ailleurs de se doter d’une nouvelle identité visuelle – cf. illustration ci-dessus –), révèle ainsi que, selon son panel (80 enseignes interrogées sur leurs performances en France) l’activité des enseignes du commerce spécialisé a terminé l’année 2024 sur une légère hausse des ventes en magasins (+1,1 %), tandis que les ventes internet ont, elles, été un peu plus dynamiques, à +2,1 %.
En magasins, les secteurs ont connu des évolutions assez différentes, dont certains avec des ventes en hausse, tels que la beauté (+4,2 %), l’alimentaire spécialisé (+2,7 %) et les cadeaux/culture/jouets (+2,9 %) par rapport à 2023. L’habillement a stagné à +0,9 %, alors que l’équipement de la maison a vécu une année difficile (-2,1 % en moyenne, avec des baisses plus fortes dans certains sous-secteurs, tels le meuble ou la décoration par exemple, à -5,1 %), ceci dans un contexte de forte déprime de la construction de logements. La restauration (-1,3 %) a également connu une année en baisse, du fait des arbitrages d’une partie des Français, dont le pouvoir d’achat reste sous tension.
Toujours sur 2024, la fréquentation des points de vente (source : Observatoire Procos/Stackr de la fréquentation des magasins) est en baisse de 1,6 %, marquant toutefois un redressement par rapport à 2023 (qui avait connu une baisse de 2,3 %).
« L’activité 2024 des magasins a été très chaotique au fil des mois, soulignent les experts de la fédération, marquée en particulier par des événements politiques majeurs, qui ont perturbé la confiance des Français et généré de l’incertitude, défavorable à la consommation ». Mais d’ajouter : « Heureusement, la consommation ne s’est pas effondrée. Même si l’activité du mois de décembre a été médiocre (-0,7 %), la période comprise entre septembre et la fin de l’année, comprenant le “Black Friday”, a été en croissance par rapport à 2023, notamment pour l’habillement, qui a bénéficié d’une météo favorable. » « Dans un tel contexte, a déclaré Emmanuel Le Roch, nous aurions pu connaître une beaucoup plus forte baisse de la consommation, preuve que les Français n’ont pas renoncé à se faire plaisir. Toutefois, ils sont très attentifs aux prix, au rapport qualité/prix et ont une appétence croissante pour la seconde main ».
Quelles sont les perspectives pour l’activité du commerce spécialisé en 2025 ? « Certains paramètres sont a priori favorables à la consommation et à l’investissement des ménages, avance Procos, en particulier la baisse de l’inflation et des taux d’intérêt. Toutefois, les inconnues restent nombreuses et l’appétence des Français pour l’épargne reste soutenue. La croissance de la consommation devrait être faible en 2025, notamment parce que le marché de l’emploi pourrait se dégrader, avec son caractère préoccupant. Il faudra sans doute attendre un peu plus, pour retrouver un marché du logement qui dynamise l’équipement de la maison et pour que les Français prennent réellement conscience que le pouvoir d’achat s’améliore (du fait d’une inflation plus contenue), retrouvant ainsi la confiance indispensable à une augmentation des dépenses ». Voilà pour la note d’espoir.
Mais les experts cités plus haut notent également que le début de l’année 2025 connaît « un démarrage très médiocre » avec, en janvier dernier, versus janvier 2024, une activité des enseignes du commerce spécialisé en baisse de 0,8 % en magasins et de 0,2 % sur le web. Quant à la fréquentation des points de vente, elle régresse déjà de 2,1 % sur ce même mois de janvier.
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