En 2022, les ventes de meubles du distributeur sont ressorties à 502 millions d’euros, en baisse de 7 % par rapport à l’année précédente et de 4 % vs 2019. Les fauteuils, les canapés, les bibliothèques et les étagères, figurent parmi les meilleures ventes.
Celui qui se présente comme « le leader européen de la maison inspirante et accessible », a dévoilé, début mars dernier, ses résultats consolidés pour l’année se terminant au 31 décembre 2022 ; résultats dont il ressort notamment que le groupe enregistre des ventes à 1 240 millions d’euros (en baisse de 5,1 % vs 2021, mais en hausse de 5,1 % vs 2019) et un résultat net qui passe de 79,1 millions d’euros en 2021 à 35,4 millions d’euros en 2022, soit une chute de 55,2 %.
Dans le détail, les ventes en ligne se sont établies à 360 millions d’euros en 2022, en baisse de 16 % par rapport à l’année précédente, mais en hausse de 21 % vs 2019. Elles ont représenté 29 % des ventes du groupe. Les ventes en magasin ont, elles, atteint 881 millions d’euros, stables par rapport à 2021 et à 2019. Quant au trafic, « il s’est amélioré en 2022 par rapport à 2021, affirme le groupe, en raison d’un effet de base positif (les magasins étaient partiellement fermés au S1 2021), mais reste en retrait par rapport à 2019 ». Enfin côté parc de magasins, à fin décembre 2022, Maisons du Monde comptait 357 magasins, un chiffre stable par rapport à l’année précédente, avec 13 ouvertures et… 13 fermetures sur l’année.
Les ventes annuelles de “décoration” sont ressorties à 738 millions d’euros, en baisse de 4 % par rapport à l’année précédente, mais en hausse de 12 % vs 2019 ; elles ont représenté 60 % du total des ventes. Les cadres, les arts de la table, les luminaires et les bougies parfumées, se sont particulièrement bien vendues, dans un contexte d’arbitrages des ménages plutôt défavorables. Les ventes de meubles sont ressorties à 502 millions d’euros, en baisse de 7 % par rapport à l’année précédente et de 4 % vs 2019. Les fauteuils, les canapés, les bibliothèques et les étagères, figurent parmi les meilleures ventes. « Les deux catégories ont bénéficié de promotions ciblées et d’une amélioration continue du taux de disponibilité immédiate », précise le groupe.
Les ventes en France se sont élevées à 664 millions d’euros, en baisse de 5 % par rapport à l’année précédente, en raison « d’un environnement de consommation atone et d’un solde d’ouvertures de magasins négatif ». Les ventes sont restées globalement stables vs 2019 (-1 %). Les ventes en ligne ont baissé de 16 % par rapport à l’année précédente, mais ont progressé de 19 % vs 2019.
« Malgré les défis rencontrés en 2022, dans un environnement difficile affectant notre performance, nous avons réalisé nos objectifs annuels révisés, a déclaré Julie Walbaum, directrice générale au moment de la divulgation de ces résultats (comme annoncé, François-Melchior de Polignac lui a succédé le 15 mars dernier). De plus, nous avons franchi plusieurs étapes clés, comme l’internationalisation de notre marketplace, l’accélération de nos opérations B2B et l’ouverture de notre deuxième centre de distribution. Nous avons également réalisé d’importantes avancées dans le cadre de notre ambition ESG, en augmentant de manière significative notre part de produits durables et en réduisant davantage notre empreinte carbone. Grâce à l’engagement exceptionnel de nos équipes, Maisons du Monde a posé des bases solides pour une croissance pérenne et durable. Je suis convaincue que le groupe continuera à progresser sous la direction de François-Melchior de Polignac ».
Au sortir de ces résultats, qui reflètent l’environnement difficile dans lequel le groupe a évolué en 2022, marqué par une inflation en forte hausse en Europe et une incertitude géopolitique (qui ont pesé sur la confiance des consommateurs), le distributeur dit s’engager à « poursuivre ses ambitions de croissance des ventes, en s’appuyant sur un portefeuille de produits très attractif et sur une approche omnicanale avancée ». Dans le même temps, toujours dans un contexte d’inflation élevée et d’incertitude macroéconomique, Maisons du Monde « mettra l’accent sur la productivité des magasins et l’excellence opérationnelle, afin de restaurer ses marges et retrouver une génération de trésorerie robuste. Le groupe reste concentré sur le développement d’un modèle de croissance rentable et durable, tout en capitalisant sur ses actifs et ses points forts : améliorer l’expérience client, grâce à son portefeuille de produits unique et à son modèle omnicanal international, afin d’accroître la fidélité des clients et de développer la notoriété de la marque Maisons du Monde ; poursuivre ses objectifs ESG, en réduisant davantage son impact environnemental et en promouvant l’égalité des chances ainsi que la diversité et l’inclusion dans ses équipes et au-delà ».
« Compte tenu des difficultés persistantes liées au contexte macroéconomique qui affectent la consommation et d’une base de comparaison élevée, conclut le groupe, nous anticipons que le premier trimestre sera le point bas de l’année, avec une baisse des ventes à deux chiffres (…). La base de comparaison deviendra plus favorable à compter de mai, et le sera davantage encore au cours du second semestre ». Dans cet environnement marqué par la persistance de conditions de marché difficiles, Maisons du Monde dit mettre en œuvre « des initiatives volontaristes pour préserver et améliorer son équation économique, en adaptant sa structure de coûts et en optimisant ses investissements, avec pour ambition de restaurer progressivement son niveau de rentabilité historique et sa génération de cash-flow ». Maisons du Monde précisera ses objectifs pour 2023 au mois de mai prochain.