
L’un des nombreux enseignements de “l’IKEA Sleep Report 2025”, dévoilé récemment par Ingka Group, ne manquera pas d’interpeler les membres du collectif “Parlons Literie” : cette vaste enquête révèle en effet une dépendance alarmante des dormeurs à l’égard des somnifères. Une personne sur cinq dans le monde (19 %) dépend de médicaments pour l’aider à dormir et une personne sur vingt (5 %) en prend tous les jours. Et la literie dans tout ça ?
Si l’enquête et à fortiori la diffusion de ses résultats, ne sont forcément pas désintéressées de la part du géant suédois, les enseignements de “l’IKEA Sleep Report 2025” (« plus grande étude mondiale d’Ikea » selon le distributeur, avec plus de 55 000 personnes interrogées sur 57 marchés), consacrée (comme son nom l’indique), au sommeil, n’en sont pas moins bons à prendre, pour les professionnels français de l’ameublement en général et ceux de la literie en particulier… Synthèse, donc.
Révélée par Ingka Group* le 10 février dernier (et disponible ici), “IKEA Sleep Uncovered”** (c’est son titre ; qui signifie quelque chose comme “Le sommeil à découvert”), révèle notamment que la Chine continentale obtient le meilleur score en matière de qualité du sommeil, la Norvège le moins bon et les États-Unis l’avant-dernier.
La Chine continentale est ainsi le seul marché où les gens dorment en moyenne plus de sept heures par nuit. Parallèlement, 64 % des personnes interrogées en Égypte, considèrent que la qualité de leur sommeil est bonne, soit le pourcentage le plus élevé de tous les marchés étudiés. À l’inverse, les Américains sont ceux qui déclarent avoir le sommeil le plus perturbé parmi les 57 marchés, citant, comme obstacles à un bon sommeil, des routines perturbées, le temps passé devant un écran avant de se coucher et le stress.
« Il existe, à l’échelle mondiale, un désir partagé de davantage de repos », constatent les auteurs de l’étude. En moyenne, les personnes interrogées « manquent » 1 heure et 20 minutes de sommeil chaque nuit, ce qui équivaut à plus de vingt jours complets de repos perdus chaque année. Alors que la plupart des individus dorment 6 heures et 40 minutes, ils aspirent à atteindre près de 8 heures de sommeil. Ce qui n’est guère surprenant, puisque le rapport révèle que 70 % des personnes considèrent le sommeil comme l’une des plus grandes joies de la vie. Plus de la moitié d’entre eux (58 %) préfèrent même rester à la maison et dormir, plutôt que de sortir et d’avoir des relations sociales !

Enseignement qui ne manquera pas d’interpeler les membres du collectif “Parlons Literie” : le rapport révèle une dépendance alarmante à l’égard des somnifères. Une personne sur cinq dans le monde (19 %) dépend de médicaments pour l’aider à dormir et une personne sur vingt (5 %) en prend tous les jours. Globalement, près d’une personne sur dix (8 %) souffre d’insomnie.
Plus d’un quart (28 %) des personnes interrogées estiment que la qualité de leur sommeil est mauvaise et un cinquième (19 %) se réveille plus de deux fois par nuit. Un nombre similaire (18 %) se réveille en se sentant fatigué « presque tous les jours ».
Dans ce contexte, plus d’un tiers (36 %) des personnes dans le monde déclarent avoir besoin de plus d’argent pour améliorer leur sommeil, « ce qui, avance l’étude, souligne le lien existant entre le “bien-être financier” et le repos ».
Ce n’est pas une surprise : le stress, l’anxiété et « la réflexion excessive », sont les principales raisons (40 %) pour lesquelles les gens perdent le sommeil. Et alors qu’il faut en moyenne 24 minutes à la plupart des gens pour s’endormir, 7 % d’entre eux déclarent mettre plus d’une heure à le faire…
Autre confirmation, hélas : les écrans sont profondément ancrés dans la routine du coucher, ceci malgré les craintes concernant leur impact sur la qualité du sommeil. Les trois quarts (72 %) des personnes utilisent ainsi leur téléphone dans la chambre à coucher, une proportion qui grimpe à 86 % chez les 18-24 ans, groupe le plus susceptible de s’inquiéter de la quantité du sommeil… Les ordinateurs portables, les tablettes et les téléviseurs, sont également des incontournables à l’heure du coucher : 24 % des sondés utilisent leur ordinateur portable au lit et 39 % regardent la télévision avant de dormir.
“L’indice de sommeil Ikea” (“the study’s IKEA Sleep Score”), outil (dont nous vous épargnerons ici la genèse) qui mesure la qualité du sommeil sur une échelle de 1 à 100 en fonction de cinq facteurs, révèle de fortes inégalités entre certains groupes. La communauté LGBTQ+ (57), les personnes en situation de précarité financière (54), les individus handicapés (56) et les femmes avec de jeunes enfants (59), obtiennent des résultats bien inférieurs à la moyenne mondiale (63). De même, les personnes qui partagent leur chambre avec plusieurs personnes, dorment moins bien que celles qui dorment seules ou avec un partenaire.

L’étude souligne enfin que les facteurs matériels et environnementaux influencent considérablement la qualité de notre sommeil. Ceci étant dit, la plupart des personnes se disent satisfaites de leur literie (81 %), de leur lit (78 %), de leurs vêtements de nuit (77 %), du rangement dans leur chambre (70 %) et de la température de la pièce (72 %). Un espace sans désordre et/ou encombrement joue également un rôle crucial, 66 % des personnes interrogées déclarant qu’une chambre bien rangée améliore leur sommeil.
« L’information est au cœur de l’innovation Ikea, rebondit ici Jasper Wuts, “Range Insights Manager” chez IKEA of Sweden, or nous savons que vivre dans des espaces partagés ou restreints est une réalité pour beaucoup, en particulier dans les zones urbaines. Souvent, le sommeil et les activités quotidiennes se déroulent dans la même pièce et, pour ceux qui disposent d’une chambre séparée, celle-ci sert souvent de rangement, d’espace de travail ou encore d’aire de jeux. Il est donc difficile de créer un environnement reposant et le désordre ne fait qu’ajouter au défi, en perturbant le sentiment de calme nécessaire à un sommeil de qualité. En comprenant mieux ces réalités à travers le monde, nous pouvons appliquer ces enseignements et concevoir des produits qui répondent à de vrais défis ».
En guise de conclusion, “l’IKEA Sleep Report 2025” propose quelques « conseils pratiques pour aider chacun à mieux dormir », à savoir : adopter une routine (avoir des heures de coucher et de lever régulières, même le week-end) ; maximiser la lumière naturelle (profiter de la lumière du jour pour réguler son horloge biologique) ; établir un « sanctuaire du sommeil » (créer un espace douillet, sans encombrement, avec une literie confortable et une lumière tamisée) ; se détendre (faire des exercices de respiration ou de méditation) ; prendre de nouvelles habitudes (en adoptant des rituels, qui peuvent aider à signaler au cerveau qu’il est l’heure d’aller se coucher, comme un bain chaud) ; ne pas regarder les écrans ; faire attention à son alimentation (éviter les repas copieux, la caféine ou l’alcool à l’approche de l’heure du coucher) ; faire de l’exercice pendant la journée (une activité physique régulière favorise un meilleur sommeil) ; ne pas tomber dans l’injonction extrême (laisser tomber la “pression” du sommeil et se concentrer plutôt sur la relaxation) ; adopter une “vue d’ensemble” du sujet enfin (viser un repos régulier et réaliste plutôt que des nuits parfaites).
* Avec des activités de vente au détail sur 31 marchés, le groupe Ingka est le plus grand détaillant d’Ikea et représente environ 90 % de ses ventes. Il est un partenaire stratégique pour le développement et l’innovation de l’activité Ikea et contribue à définir les stratégies communes Ikea. Ingka Group possède et exploite les canaux de vente Ikea dans le cadre d’accords de franchise avec Inter Ikea Systems B.V. Il compte trois secteurs d’activité : Ikea Retail, Ingka Investments et Ingka Centres.
** « L’une des plus grandes études sur le sommeil jamais réalisées » selon Ingka Group. L’enquête a été menée par GlobeScan pour Ikea auprès de 55 221 participants sur 57 marchés, avec des travaux de terrain effectués entre le 13 août 2024 et le 20 septembre 2024.