Dans un contexte de marché caractérisé par une demande en berne, notamment sur le segment milieu de gamme, cœur de cible de Miliboo, le spécialiste du meuble et de la décoration, sur son deuxième trimestre 2024-2025, ressort à 9,7 M€, en baisse de 12,3 %. La majorité de cette régression a été enregistrée au mois d’août, reflet d’une activité très faible durant la parenthèse des Jeux olympiques. Et c’est l’activité en France (82 % du chiffre d’affaires) qui s’avère la plus impactée, avec un chiffre d’affaires de 7,9 M€, en baisse de 16,7 %.
Le 10 décembre dernier, celle qui se présente comme « la marque digitale d’ameublement », a publié son chiffre d’affaires au titre du premier semestre de l’exercice 2024-2025 (période du 1er mai au 31 octobre 2024). Un constat s’impose : sur cette période, le spécialiste du meuble et de la décoration a souffert.
Le chiffre d’affaires du deuxième trimestre 2024-2025 (période du 1er août au 31 octobre 2024) ressort à 9,7 M€, en baisse de 12,3 %, « une évolution quasi similaire à celle du premier trimestre », constate le communiqué relatif à ces résultats. Qui poursuit en ces termes : « La majorité de cette baisse a été enregistrée au mois d’août, reflet d’une activité très faible durant la parenthèse des Jeux olympiques. Les mois de septembre et octobre ont été en revanche plus proches de la performance de l’exercice 2023-2024. »
L’activité en France (82 % du chiffre d’affaires) s’avère la plus impactée, avec un chiffre d’affaires de 7,9 M€, en baisse de 16,7 %. « Cette variation s’explique par la baisse conjoncturelle des volumes vendus dans les canaux e-commerce », nous dit-on. Les ventes en boutiques sont restées quasi stables, bénéficiant notamment de la contribution du magasin d’Annecy, ouvert en décembre 2023. Les ventes hors de France, elles, confirment leur bonne orientation, avec une progression à 15 % sur la période, notamment en Allemagne et en Italie.
Le chiffre d’affaires semestriel ressort à 19 M€, en baisse de 12,7 % (à comparer au niveau record d’activité enregistré au premier semestre 2023-2024). « Cette évolution s’explique principalement par un effet volume conjoncturel (-11 %), explique le communiqué cité plus haut, l’effet prix étant faible sur la période, avec un panier moyen quasi stable ». La France contribue pour 15,7 M€ (-16,3 %) et l’international pour 3,2 M€ (+10,1 %).
« Nous avons évolué sur ce semestre dans un environnement économique défavorable pour la consommation des ménages, phénomène qui a été de plus amplifié sur notre marché par la crise immobilière dans le neuf », a déclaré Guillaume Lachenal, président-directeur général et fondateur de Miliboo. Et de poursuivre : « Le développement de notre exposition et notoriété en Europe nous a permis néanmoins d’atténuer en partie la baisse des volumes en France. Dans ce contexte, nous nous sommes attachés à limiter l’impact sur notre rentabilité opérationnelle, en maintenant un taux de marge brute élevé et une gestion rigoureuse de nos charges. Notre EBITDA ne devrait ainsi être que légèrement négatif sur le semestre. Notre situation financière reste très saine, avec un niveau de trésorerie toujours excédentaire et proche de celui du 30 avril 2024. Dans ce climat économique, qui ne devrait pas beaucoup évoluer au cours des prochains mois, nous continuons de travailler sur notre offre, pour répondre aux attentes évolutives de nos clients, en lançant de nouvelles gammes économiques, sans rogner sur notre taux de marge brute, afin de préserver notre trésorerie. »
Le contexte de marché s’avère effectivement inchangé en ce début de second semestre pour le distributeur, avec une demande en berne, notamment sur le segment milieu de gamme, cœur de cible de Miliboo. Même si, à en croire ses dirigeants, le niveau des ventes lors du Black Friday, premier temps fort du semestre, a été « satisfaisant », la prudence reste de mise vis-à-vis de l’amélioration à venir de la tendance.