« Pour finir l’exercice au moins étal par rapport à 2021, avance l’IPEA, il faudrait que le marché chute en moyenne de 9 % sur les deux derniers mois, ce qui paraît peu probable au vu de ses résultats depuis la rentrée et des hausses de prix déjà mises en place ou à venir, même si les arbitrages des ménages se renforcent. Le marché devrait donc clôturer l’exercice sur une faible croissance de son chiffre d’affaires ».
Après un mois de septembre à +4 %, le marché du meuble enregistre une – faible –croissance de ses ventes en valeur en octobre, à +1,2 % versus octobre 2021, a révélé l’IPEA (Institut de prospective et d’études de l’ameublement) dans sa dernière note de conjoncture. « Simple résultante de la hausse des prix par rapport à l’exercice précédent, précise aussitôt l’institut, cette progression est en trompe-l’œil ».
Le marché du meuble domestique garde toutefois une avance plus importante sur ses performances d’octobre 2019, avec une progression de 14,1 % par rapport à cette dernière année de référence.
« Comme sur le mois précédent, poursuit l’IPEA, les résultats, d’une enseigne à l’autre, se révèlent assez hétérogènes », y compris parfois au sein d’un même circuit, « où peuvent se côtoyer des progressions et des reculs d’activité à deux chiffres, en fonction des offres commerciales mises en place ». Et de poursuivre : « Une fois n’est pas coutume, sur le mois, de nombreux spécialistes cuisine et literie semblent marquer le pas, avec des reculs parfois assez importants pour certains acteurs… Même tendance pour les enseignes de l’ameublement milieu/haut de gamme, alors que la grande distribution enregistre de meilleurs résultats. » Peu de changements également en termes de produits : le meublant fait la course en tête sur le mois, alors que la literie ferme la marche.
Sur dix mois, le cumul se stabilise à +1,7 % à la fin de ce mois d’octobre versus octobre 2021. « Une progression, nous dit l’IPEA, qui ne repose, là aussi, que sur les hausses de prix appliquées par les acteurs du secteur et le rattrapage d’avril ». Par rapport à 2019, le marché accentue son avance, avec une croissance de 10,2 %… fortement conditionnée par l’inflation également.
« Pour finir l’exercice au moins étal par rapport à 2021, avance l’institut dirigé par Christophe Gazel, il faudrait que le marché chute en moyenne de 9 % sur les deux derniers mois, ce qui paraît peu probable au vu de ses résultats depuis la rentrée et des hausses de prix déjà mises en place ou à venir, même si les arbitrages des ménages se renforcent. Le marché devrait donc clôturer l’exercice sur une faible croissance de son chiffre d’affaires ».