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L’industrie belge de l’ameublement à la peine

L’industrie belge de l’ameublement à la peine

Selon la Fédération belge de l’industrie du textile, du bois et de l’ameublement, les meubles de cuisine sont le seul groupe de produits qui a pu maintenir son chiffre d’affaires en 2023 (+0,8 % en valeur) ; ceci grâce à une hausse de 8,6 % des prix de vente, tandis que le volume de production a, lui, diminué de 7,8 %. Tous les autres groupes de produits ont connu des baisses de performances, en valeur comme en volume. Et durant le premier semestre 2024 (en données provisoires versus le 1er semestre 2023), les résultats de la filière belge ont continué de régresser.

À l’occasion du Salon du Meuble de Bruxelles (qui, pour mémoire, s’est déroulé du 3 au 6 novembre dernier, au sein du parc Brussels Expo, sur le plateau du Heysel, au nord de la capitale belge), la Fédération belge de l’industrie du textile, du bois et de l’ameublement (Fedustria), a révélé les principaux chiffres de l’industrie belge de l’ameublement en 2023 et sur le premier semestre 2024. À la clé : une baisse des ventes, suite à la dégradation de la compétitivité et une faible demande. Synthèse.

Dans l’industrie du meuble belge, après une stabilisation en 2022 (-0,4 %), le chiffre d’affaires a baissé en 2023 de 7 % en valeur, atteignant 2,1 milliards d’euros. Le volume de production a diminué de 10,9 %, tandis que les prix à la production ont augmenté de 3,9 %. L’augmentation des prix de vente, en 2023, découle de la répercussion partielle des coûts plus élevés des matières premières, des matériaux, de l’énergie et de la main-d’œuvre.

Les meubles de cuisine sont le seul groupe de produits qui a pu maintenir son chiffre d’affaires en 2023 (+0,8 % en valeur) ; ceci grâce à une hausse de 8,6 % des prix de vente, tandis que le volume de production a, lui, diminué de 7,8 %. Tous les autres groupes de produits de l’industrie du meuble ont connu des baisses de performances, en valeur comme en volume. Pour le mobilier domestique, cette baisse a atteint 5,5 % en valeur et 11 % en volume. Les meubles de bureau et de magasin (-14,6 % en valeur et -15,8 % en volume), ainsi que les matelas et sommiers (-11,7 % en valeur et -13,8 % en volume) ont vu leurs résultats fortement chuter, tant en valeur qu’en volume.

« Du fait notamment de la faible activité dans le secteur de la construction, avance la Fedustria, la demande reste basse, avec une situation comparable sur le marché de l’exportation » (lire plus loin, ndlr).

Durant le premier semestre 2024 (en données provisoires versus le 1er semestre 2023), les résultats de la filière belge ont continué de régresser, reculant de 7,8 % en valeur et de 7,1 % en volume. Concernant l’ensemble des groupes de produits, les chiffres ont baissé aussi bien en valeur qu’en volume sur cette période. Dans le détail, la catégorie “Chaises et sièges, meubles de salle à manger, de séjour, de chambre à coucher, de jardin et de terrasse” s’affiche à -4,5 % en valeur (-6,9 % en volume) ; les “Meubles de cuisine” à -8,1 % en valeur (-10,3 % en volume) ; et les “Matelas et sommiers” à -13 % en valeur (-12,5 % en volume). 

Les ventes vers la France (qui, avec une part de 32,4 %, représente le principal marché d’exportation) et celles vers les Pays-Bas (deuxième marché le plus important, à 24,4 %) ont chuté respectivement de 23,7 % et de 11,1 % en 2023. (© Freepik.)

Les exportations de meubles belges (transit inclus) ont diminué en 2023 de 10,8 %. 88,9 % des exportations de meubles ont lieu vers l’Union européenne, où les livraisons ont reculé de 11,6 %. Les ventes vers la France (qui, avec une part de 32,4 %, représente le principal marché d’exportation) et celles vers les Pays-Bas (deuxième marché le plus important, à 24,4 %) ont chuté respectivement de 23,7 % et de 11,1 %. Néanmoins, sur le marché allemand (le troisième client principal, à 19 %), les livraisons ont augmenté de 14,9 %.

Le Royaume-Uni a perdu sa place de premier marché d’exportation hors Union européenne (avec une part de 2,5 %), au profit des États-Unis (2,9 %), conséquence de la hausse de 13 % des exportations vers le marché américain ; ceci alors que, dans le même temps, les exportations vers le Royaume-Uni ont diminué de 10,6 %.

Durant le premier semestre 2024, les exportations de meubles sont restées stables (+0,4 %). Les livraisons sur le marché européen ont cependant baissé de 1,9 % (-13 % pour la France, -11,5 % pour les Pays-Bas). Étant donné que les exportations vers l’Allemagne ont augmenté de 46,4 %, ce pays est devenu le deuxième débouché principal pour les meubles belges.

Côté importations enfin, en 2023, elles ont diminué de 12,7 %. La baisse des importations depuis la Chine s’est poursuivie (-8,1 % en 2022 et -14,9 % en 2023). Mais la Chine reste, avec une part de 26,4 %, le principal et très dominant fournisseur de meubles sur le marché outre-Quiévrain. Les parts néerlandaise (15,9 %) et allemande (12,7 %) dans les importations de meubles ont diminué, respectivement, de 4,1 % et de 10,2 %. Avec une part de 9,2 %, la Pologne est le quatrième plus grand fournisseur et a maintenu son niveau sur la période (-0,7 %).

Au cours du premier semestre 2024, les importations de meubles ont connu une hausse de 1,1 %. La baisse des importations chinoises a pris fin. Lors du premier semestre 2024, les importations de meubles depuis la Chine ont augmenté de 16,2 % par rapport à la même période en 2023.

            (Source : communiqué Fedustria.)

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