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La fonction sociale du commerce physique ne se dément pas

La fonction sociale du commerce physique ne se dément pas

71 % des Français s’accordent à dire que les commerces ont une influence positive sur leur propre qualité de vie. 52 % affirment même que la présence de commerces dans leur ville a influencé leur décision de s’y installer ou contribue à leur envie d’y rester. Un rôle essentiel donc, qui participe aussi à la vitalité et à l’attractivité des territoires. Mais ce n’est pas le seul enseignement de la dernière édition du “Baromètre Galimmo” réalisé par L’ObSoCo…

Le 12 septembre dernier, Galimmo (“Galimmo Real Estate”, foncière spécialisée dans l’immobilier de commerce et la valorisation de centres commerciaux) et L’ObSoCo (“L’Observatoire de la Consommation”), ont présenté les résultats de la seconde vague de leur “Baromètre”, portant en 2024 sur “Les Français, les commerces et le lien social” (enquête réalisée en ligne du 15 au 24 juillet 2024, auprès d’un échantillon de 1 000 personnes représentatif de la population de France métropolitaine âgée de 18 à 75 ans). Principal enseignement : le fameux “lien social”, que les observateurs de tout poil évoquent souvent (notamment dans le domaine politique et le plus souvent pour déplorer son affaiblissement) est aussi affaire de… commerce.

Dans un contexte marqué par le vieillissement de la population et l’essor du commerce en ligne, cette étude met effectivement en lumière l’importance du lien social, qui apparaît comme inhérent à l’activité du commerce physique dans sa globalité et pas uniquement de celle des seuls commerces dits “à impact”*. « Par ailleurs, soulignent les auteurs de cette enquête, après deux années marquées par une forte inflation, les différentes crises continuent d’influencer les comportements et la consommation globale marque le pas. Toutefois, avec les grandes surfaces et les artisans de l’alimentaire, le centre commercial reste au cœur du parcours d’achat des consommateurs ».

Plus dans le détail, l’enquête révèle que 94 % des Français reconnaissent au commerce un rôle essentiel dans la qualité du lien social d’une ville. Il participe à la qualité de vie, réduit le sentiment de solitude et influence la décision de s’installer ou de rester dans une ville. Le commerce nourrit la diversité d’un territoire et favorise les échanges entre les générations, comme entre les différentes origines et cultures.

Dans un contexte marqué par le vieillissement de la population, la diminution de la taille des ménages et la numérisation croissante des modes de vie, le commerce physique n’a pas dit son dernier mot ! (© Freepik.)

Les commerces sont vécus comme des lieux de sociabilité au quotidien où l’on crée des liens. Ainsi, 71 % des répondants affirment que les commerces de leur propre ville influencent positivement leur qualité de vie. Ce facteur s’avère important quel que soit l’âge, puisqu’il est reconnu par 69 % à 74 % des répondants selon la tranche d’âge. Les résultats montrent également que 48 % des Français ont noué des relations d’amitié avec des commerçants ou d’autres clients. Cette dimension sociale est particulièrement forte chez les seniors (57 %) et les aidants (59 % ; 28 % des Français sont des aidants, c’est-à-dire qu’ils fournissent au moins plusieurs fois par mois une assistance à un membre de leur famille, un ami ou une personne proche en raison de son âge, de sa maladie, ou d’un handicap), deux groupes démographiques en expansion. Dans un contexte marqué, comme dit plus haut, par le vieillissement de la population, mais également par la diminution de la taille des ménages et la numérisation croissante des modes de vie, on le voit : le commerce physique n’a pas dit son dernier mot !

L’étude explore aussi les différents types de commerces fréquentés par les Français. Concernant les commerces “à impact”, l’intérêt reste fort, puisqu’il est exprimé par 69 % des Français, soit un niveau identique à celui de l’an dernier. Parmi les bénéfices attendus, les enjeux collectifs sont prépondérants : favoriser le lien social, mais aussi promouvoir un modèle de société plus positif et agir en faveur de l’environnement. Toutefois, des freins à leur fréquentation subsistent : la première vague du “Baromètre” avait permis d’identifier particulièrement le poids des habitudes de consommation et le manque de proximité. Dans le contexte d’une consommation qui marque le pas, notamment en raison de la pression sur le pouvoir d’achat, le nombre de répondants ayant fréquenté au moins un commerce “à impact” au cours des douze derniers mois s’établit à 67 % des personnes interrogées, en recul de cinq points par rapport à 2023.

En dépit des modifications des attentes et comportements des consommateurs, le centre commercial demeure visiblement central dans le parcours d’achat : 60 % des Français le fréquentent au moins une fois par mois, soit une progression de deux points par rapport à la première vague du baromètre. Avec les grandes surfaces et les artisans de l’alimentaire, il reste le commerce privilégié pour faire ses achats.

            * Commerces “à impact” : Nouveaux commerces qui incluent les commerces de production locale ou raisonnée (direct producteur, magasins bio, “made in France”), les commerces alternatifs à la possession de produits neufs (seconde main, reconditionné), les commerces solidaires (café associatif, commerce d’insertion) et les commerces actifs (fablab, repair café).

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