Immobilier : plus d’un Français sur deux a l’intention d’acheter d’ici la fin de l’année
Après une année 2023 chahutée en matière d’immobilier, les Français recommencent à envisager d’acheter, notamment grâce aux conditions d’emprunt qui redeviennent un peu plus attractives pour eux. C’est en tous cas ce que révèle le premier volet d’une étude exclusive menée par l’institut YouGov pour le réseau Guy Hoquet qui, entre autres enseignements, fait état d’un signal encourageant : plus d’un Français sur deux a l’intention de concrétiser un achat immobilier courant 2024.
Cela reste une vérité incontestable : le changement de logement est un déclencheur d’achat essentiel en matière d’ameublement. Or depuis l’année dernière, ce n’est hélas un mystère pour personne, les ménages français ont rencontré des difficultés pour se loger et notamment pour acheter. La remontée brutale des taux de crédit immobilier a souvent mis un coup de frein à leurs projets immobiliers. Mais qu’en est-il aujourd’hui ? Pour répondre autant que faire se peut à cette question, le réseau d’agences immobilières Guy Hoquet a mandaté l’institut d’études international YouGov afin de mener une étude exclusive* destinée à faire le point sur les envies d’achat immobilier de nos concitoyens ; enquête dont les résultats du premier volet ont été révélés mi-mai dernier. Synthèse.
L’envie de devenir propriétaire ou de déménager pour changer de logement reste extrêmement présente chez les Français : 55 % des plus de 30 ans ayant l’intention d’acheter, souhaitent concrétiser leur achat (d’un appartement ou d’une maison) d’ici la fin de l’année 2024. Et parmi eux, 45 % sont actuellement locataires de leur logement.
C’est toujours la maison individuelle qui attire le plus les potentiels acheteurs : 72 % des porteurs de projets immobiliers souhaitent acheter une maison. C’est aussi le cas chez les multi-propriétaires et les futurs vendeurs ; en effet, 50 % des personnes qui ont l’intention d’acheter dans l’année sont déjà propriétaires. Pour moitié leur crédit immobilier est toujours en cours, et pour moitié ils ont terminé de le rembourser. Dans les deux cas, c’est la maison individuelle qui remporte la majorité des suffrages.
Dans leur souhait de devenir propriétaires, les Français expriment clairement à quel point l’immobilier représente d’abord un placement rassurant pour eux. En effet, ceux qui souhaitent acheter veulent prioritairement se constituer un patrimoine (34 %) et réaliser leur premier achat (27 %). À noter : l’envie d’acheter “mieux” (24 %), c’est-à-dire plus grand, plus lumineux, ou avec un extérieur par exemple, n’apparaît qu’en troisième position. Enfin, toujours parmi les motifs évoqués, l’investissement locatif se positionne finalement au sixième rang des raisons d’acheter un bien immobilier ; un classement à mettre en regard avec les difficultés d’emprunt constatées depuis le second semestre de l’année 2023.
Côté budget, alors que le pouvoir d’achat préoccupe particulièrement les ménages français ces temps-ci, il n’est pas surprenant de constater que le critère de recherche numéro un soit le prix du bien qu’ils recherchent, d’autant que 73 % d’entre eux ont l’intention de contracter un crédit immobilier. De plus, il apparaît nettement dans cette étude qu’ils souhaitent maîtriser le budget à consacrer à leur achat immobilier : 74 % d’entre eux n’envisagent pas de mensualités supérieures à 1 000 € ; 27 % des porteurs de projets s’inquiètent de prix de l’immobilier « trop élevés » ; et 18 % craignent de ne pas obtenir de crédit immobilier.
Lorsqu’on les interroge sur les caractéristiques les plus importantes pour eux dans la recherche de leur futur bien, près de deux acheteurs sur trois prêtent une attention particulière au prix du bien. Ensuite, c’est d’abord la qualité de vie qui prime : la possibilité de bénéficier d’un extérieur (53 % ; le Covid est passé par là !), le calme (38 %), la superficie (37 %), le nombre de chambres (36 %) ou encore la luminosité et l’exposition (32 %). Enfin, ils ne sont qu’un sur trois à considérer les performances énergétiques en tant que caractéristique importante : le fameux DPE (Diagnostic de performance énergétique) arrive en septième position dans leur liste de critères…
Enfin cette étude révèle qu’en 2024, les porteurs de projet d’achat immobilier sont majoritairement âgés de 30 à 44 ans (Indice 119 vs ensemble des répondants), habitent aujourd’hui principalement dans des villes de plus de 20 000 habitants (Indice 109) et vivent généralement dans des foyers de trois personnes et plus (Indice 111). Ils sont également plus nombreux à être actuellement locataires (Indice 150) et cherchent donc, avec ce projet d’achat, à accéder à la propriété. « 2024 sera-t-elle davantage propice aux primo-accédants que 2023 ? », interrogent les auteurs de l’étude en guise de conclusion.
Ajoutons ici l’éclairage de l’IPEA (Institut de prospective et d’études de l’ameublement) qui, dans son “Meubloscope 2024” disait ceci : « En 2024, comme en 2023, le marché du meuble ne pourra pas compter sur celui de l’immobilier neuf et ancien pour soutenir ses ventes. Cette situation n’est toutefois pas rédhibitoire, comme le montrent les résultats de l’année 2023, durant laquelle les reculs d’activité très marqués dans l’immobilier ne se sont pas répercutés de manière aussi forte sur la valeur du marché du meuble. »
* Enquête en ligne réalisée par l’institut d’études YouGov France sur son panel propriétaire. Terrain : du 14 au 24 janvier 2024. Échantillon de 1 004 répondants âgés de 30 ans et plus, avec un projet immobilier (achat/vente) passé (12 derniers mois) ou futur (12 prochains mois).