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Commerce spécialisé en juillet : pas de forme olympique

Commerce spécialisé en juillet : pas de forme olympique

Procos donne une activité des enseignes du commerce spécialisé en baisse de 2,5 % en juillet. Mais certaines régions sont en forte régression dans le nord de la France, du fait d’une météo défavorable, tandis qu’à Paris, l’activité a été très fortement impactée dès avant le début des jeux olympiques. Par ailleurs, certains secteurs souffrent plus que d’autres, comme l’équipement de la maison.

Le communiqué diffusé début août par Procos (Fédération pour la promotion du commerce spécialisé) et portant sur l’activité des enseignes du commerce spécialisé durant le mois de juillet dernier versus juillet 2023, fait état d’une activité en baisse de 2,5 % en moyenne (80 enseignes interrogées sur leurs performances en France).

Ce mois de juillet s’est avéré particulièrement négatif pour plusieurs secteurs, tels l’équipement de la maison (-7,5 %) et l’habillement (-6 %), qui terminent cette période de 31 jours avec une très forte baisse d’activité en magasin. L’activité de l’habillement a été fortement marquée par la mauvaise météo dans le nord de la France, alors que l’activité a été meilleure dans le sud. Les différences régionales sont très fortes : alors que la fréquentation des magasins est en baisse moyenne de 0,7 % sur l’ensemble de la France (source : Observatoire Procos/Stackr de la fréquentation des magasins), elle a été caractérisée par de très fortes baisses en Normandie (-8,8 %), dans les Hauts-de-France (-5,4 %) et en Bretagne (-3,1 %).

Le secteur cadeaux/culture/jouet termine le mois en baisse significative (-4,5 %) ; les enseignes, très présentes dans Paris, ont notamment été passablement pénalisées par les fortes difficultés de trafic client (absence de touristes à l’approche des JO et impacts très forts sur la mobilité des consommateurs). L’activité de la restauration est négative en juillet (-1,4 %), avec une très forte baisse à Paris (-8,7 %) et l’alimentaire spécialisé (-0,5 %) a été confronté à la fois aux problèmes météorologiques et aux difficultés de trafic à l’approche des JO. Le secteur de la beauté termine, lui, avec une activité légèrement positive (+5,2 %).

L’activité des magasins du commerce spécialisé subit une baisse moyenne de 9 % à Paris en juillet (contre -2,5 % sur l’ensemble de la France). (© Freepik.)

« L’activité des magasins parisiens est très en retrait, souligne encore la fédération, du fait des impacts très importants de la préparation des jeux olympiques et du déroulement de la cérémonie d’ouverture. L’activité des magasins du commerce spécialisé subit ainsi une baisse moyenne de 9 % à Paris (contre, pour mémoire, -2,5 % sur l’ensemble de la France), soit un écart négatif de 6,5 % en comparaison de l’activité France ». Et d’ajouter : « Les baisses d’activité de 30 % sont très fréquentes dans les lieux de commerce parisiens, comparativement à juillet 2023. »

L’impact sur les activités dans Paris a été plus fort que prévu lors des semaines qui ont précédé l’ouverture des jeux, du fait d’une forte baisse du tourisme et des décisions de favoriser le télétravail dans de nombreuses entreprises. Quelle sera l’évolution cumulée fin août sur l’ensemble de l’été, sachant que ce mois pèse de manière très différente selon les secteurs et selon les régions ? Les jeux auront-ils généré un état d’esprit favorable, une période suffisamment positive pour donner envie de se faire plaisir autour des jeux ou sur les lieux de vacances ? La météo des dernières semaines, parfois “pourrie” aux yeux de certains vacanciers, aura-t-elle des conséquences négatives ?… Toutes ces questions restent en suspens.

« Aujourd’hui, conclut Procos, les inconnues et inquiétudes principales demeurent celles portant sur la situation politique des prochaines semaines et l’impact du déroulement des Jeux paralympiques sur l’activité de septembre, mois très important pour le commerce avec la rentrée scolaire. Quel sera l’état d’esprit des consommateurs lors de cette rentrée ? Souhaitons que les entreprises ne poursuivent pas leur politique privilégiant le télétravail, qui ne pourrait qu’avoir des impacts négatifs sur le chiffre d’affaires des magasins et des restaurants ».

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