Affichage environnemental : But déploie son propre score d’évaluation
Afin d’orienter ses clients, But a opté pour un repère qui parle déjà aux Français : une notation de A à D. Un produit est ainsi considéré comme “éco-conçu” lorsqu’il atteint une note de performance environnementale de A ou B. Les références concernées sont identifiées en magasin via une PLV spécifique, d’ores et déjà installée dans les points de vente du réseau. 30 % des ventes réalisées par l’enseigne devront être classées A ou B d’ici à 2026, 60 % d’ici 2028 et 100 % d’ici 2030.
Un énième “éco-score” au pays des déjà très (trop ?) nombreux logos censés aider les consommateurs à opérer des choix vertueux pour la planète ? Ou une anticipation stratégique du futur affichage environnemental, dont il se dit qu’il sera obligatoire pour les meubles domestiques en 2027 ?
Sans doute un peu les deux à la fois…
Le 18 novembre dernier, le distributeur de biens d’équipement de la maison, But, a fait savoir qu’il déployait son propre score d’évaluation, baptisé “Habitons Mieux” (et dévoilé dès 2023 par l’enseigne dans le cadre de sa démarche d’éco-conception, entamée en 2022). « Initialement utilisé par les équipes commerciales pour acheter de manière plus éthique, explique ainsi l’enseigne, ce score est aujourd’hui décliné dans l’ensemble du réseau et sur le site “But.fr”, par le biais d’un affichage environnemental, sur le principe du nutriscore pour l’alimentaire ». Et d’ajouter : « Dans un premier temps, les produits classés A et B sont identifiés et valorisés au sein des plus de 340 magasins But. »
Plus précisément, après trois années passées à perfectionner la démarche d’éco-conception, afin d’orienter les équipes commerciales « vers des achats plus responsables », l’enseigne décline désormais sa démarche auprès des consommateurs, « pour guider les clients désireux d’inclure cette dimension dans leurs achats ». Pour les orienter, But a opté pour un repère simple, qui parle déjà aux Français : une notation qui s’étend de A à D. Un produit est ainsi considéré comme “éco-conçu” lorsqu’il atteint une note de performance environnementale de A ou B. Les produits concernés sont identifiés en magasin via une PLV spécifique, d’ores et déjà installée (depuis quelques semaines) dans les points de vente du réseau. Le consommateur a également la possibilité d’aller retrouver toutes les informations liées à la méthodologie du calcul du score d’Habitons Mieux sur le site But.fr.
Pour évaluer la qualité environnementale de chacun des produits vendus dans les magasins de son réseau, But a développé, en coopération avec l’agence d’éco-conception et de communication responsable “Think+”, « un outil sur mesure, prenant en compte les matériaux entrant dans leur composition, les processus nécessaires à leur fabrication, leur mode de transport et la durabilité de leur conception », expliquent les communicants du réseau. C’est à partir des analyses basées sur l’ensemble de ces éléments que les notes sont attribuées à chaque produit. Une méthodologie déjà appliquée à plus de 5 000 produits et validée par le “Pôle Éco-conception et Management du cycle de vie”, centre national sur l’éco-conception reconnu par l’ADEME, le ministère de l’Environnement, l’AFNOR, l’ISO et l’ONU Environnement. « Ce pôle, ajoutent les mêmes communicants, garantit la qualité de nos analyses et de nos allégations environnementales, et les atteste avec les normes ISO en vigueur ».
« Face à l’accélération du changement climatique, explique le communiqué relatif à ce déploiement, But a choisi de revoir ses objectifs environnementaux à la hausse et de produire de façon toujours plus responsable, notamment pour réduire de 42 % ses émissions de CO2 à l’horizon 2030. Une trajectoire concrète qui repose sur un pilier principal : l’éco-conception. Ce sont ainsi 30 % des ventes réalisées par But qui devront être classées A ou B d’ici à 2026, 60 % d’ici 2028 et 100 % d’ici 2030. Des objectifs qui s’intègrent à la stratégie globale du groupe et à l’ambitieuse feuille de route RSE, qui repose sur les piliers “Mieux produire”, “Mieux vivre ensemble”, “Mieux contribuer à la transition des territoires” ».
« En tant que distributeur, nous avons un rôle décisif à jouer dans la transition environnementale du secteur de l’ameublement, a déclaré Anne-Laure Feldkircher, directrice générale de But. L’éco-conception est à ce titre le levier le plus efficace dont nous disposons pour réduire significativement notre empreinte carbone. C’est pourquoi nous travaillons depuis trois ans maintenant à l’élaboration de cet outil, qui nous permet d’intégrer trois dimensions clés de l’éco-conception : la durabilité, la traçabilité et la production locale. À noter que cette démarche vise à améliorer les produits sans impacter leurs prix pour le client ».
