Par rapport à 2019, le marché parvient à garder une légère avance sur le mois d’avril de cette dernière année référence, avec une progression de 2 % ; à comparer, toutefois, avec la croissance des prix de près de 20 % estimée par l’Insee sur la période.
La note de conjoncture mensuelle de l’IPEA (Institut de prospective et d’études de l’ameublement) est sans appel : le marché du meuble domestique s‘est contracté en valeur en avril, avec un recul de chiffre d’affaires de 3,2 %. « La forte hausse des prix par rapport à l’exercice précédent n’est pas suffisante pour maintenir l’activité en valeur sur le marché, alors que l’Insee estime que les prix des meubles et articles d’ameublement ont progressé de plus de 8 % sur un an à la fin du mois d’avril 2023 », observe l’institut.
Par rapport à 2019, le marché réussit à garder une légère avance sur le mois d’avril de cette dernière année référence, avec une progression de 2 % ; à comparer, toutefois, avec la croissance des prix de près de 20 % estimée par l’Insee sur la période.
« Seulement quelques acteurs parviennent à sortir du lot en avril, principalement du côté de la vente en ligne, poursuit l’IPEA. Quelques acteurs de la vente physique arrivent également à faire progresser leur chiffre d’affaires sur le mois, mais de manière limitée pour la majorité d’entre eux ». Et de poursuivre : « Ce sont les spécialistes cuisine qui s’affichent le plus en difficulté en avril, même si leurs performances restent encore fortement en avance sur celles de l’année 2019. » La même note de conjoncture enregistre a contrario de bons résultats du côté des spécialistes literie, qui s’affichent en tête sur le mois.
En ce qui concerne le cumul des quatre premiers mois de l’année, le marché peine à maintenir son chiffre d’affaires et enregistre un faible recul, de 0,5 % à fin avril 2023 par rapport à fin avril 2022. Le marché reste cependant en avance sur ses performances de 2019 (+4,7 % à fin avril 2023 vs fin avril 2019), même si le cumul décroît régulièrement depuis le début de l’année. « La croissance par rapport à cet exercice référence reste néanmoins bien en deçà de la hausse des prix estimée par l’Insee, conclut l’IPEA. Le décalage de saisonnalité, favorable aux mois de mai et de juin suite aux confinements des printemps 2020 et 2021, devrait toutefois permettre au cumul de remonter dès le mois de mai, au moins par rapport à 2019 ».