Maisons du Monde continue de souffrir, notamment en France
Les ventes du groupe pour le premier semestre 2025 se sont établies à 444,6 millions d’euros, comparé à 492,4 millions au premier semestre 2024, en recul de 9,7 % en données publiées et de 8,7 % à périmètre comparable ; ceci dans un contexte difficile pour le secteur de l’ameublement et de la décoration, accentué par des facteurs macroéconomiques défavorables et un marché très concurrentiel. L’activité s’améliore toutefois au cours du second trimestre.
Le 28 juillet dernier, Maisons du Monde a rendu public son rapport financier semestriel au 30 juin 2025. Si le distributeur est manifestement encore “dans le dur”, ses performances sur la période reflètent ce que sa direction désigne comme « une amélioration progressive dans un environnement de consommation difficile », le deuxième trimestre, dont notamment le mois de juin, affichant des performances meilleures qu’au premier trimestre de l’année. Synthèse.
Au sein de ce document, le rapport d’activité nous apprend que les ventes du premier semestre 2025 se sont établies à 444,6 millions d’euros, comparé à 492,4 millions au premier semestre 2024, en recul de 9,7 % en données publiées et de 8,7 % à périmètre comparable. « Ces résultats s’inscrivent dans un contexte difficile pour le secteur de l’ameublement et de la décoration, rappelle le rapport, accentué par des facteurs macroéconomiques défavorables et un marché très concurrentiel ».
Toutefois, l’activité s’améliore au cours du second trimestre, avec une évolution des ventes, à périmètre comparable, supérieure à celle du premier trimestre, soit -7,5 % au deuxième trimestre 2025, comparé à un recul de 9,9 % au premier trimestre. Le mois de juin se distingue même, réalisant « la meilleure performance mensuelle depuis deux ans ». Conclusion du rapport : « Malgré un début d’année difficile, les actions mises en œuvre dans le cadre du plan de transformation “Inspire Everyday”, pour relancer les ventes, donnent des résultats encourageants au second trimestre. »
Plus dans le détail, les ventes en France s’établissent à 238,4 millions d’euros au 30 juin. Même si la performance semestrielle est en recul de 10,3 % à données comparables, impactée par des facteurs défavorables (notamment une fréquentation peu dynamique en magasins), la performance du second trimestre s’avère encourageante, marquée par un recul plus limité à -8,8 %, alors que les ventes avaient reculé de 11,8 % au premier trimestre, à données comparables. En France toujours, le mois de juin a enregistré une croissance positive à périmètre comparable.
À l’international, le montant total des ventes s’établit à 206,2 millions d’euros au 30 juin, en recul de 9 % sur le semestre. Quatre pays ont toutefois renoué avec la croissance au second trimestre : l’Espagne, la Belgique, la Suisse et le Portugal.
Côté canaux de distribution, la performance du réseau des magasins s’est améliorée, avec une évolution des ventes à périmètre comparable passant de -5,7 % au premier trimestre 2025 à -3,8 % au deuxième trimestre. Sur l’ensemble du semestre, les ventes du réseau de magasins représentaient 319,4 millions d’euros, en recul de 7,2 % en données publiées et de 4,8 % à périmètre comparable, par rapport au premier semestre 2024. « Les magasins rénovés surperforment l’ensemble du réseau physique de quelques points de pourcentage, souligne le rapport, notamment les magasins situés en centres commerciaux, dont la performance est de quinze points supérieure à celle réalisée dans les magasins similaires ».
Quant aux ventes en ligne, elles se sont élevées à 125,2 millions d’euros au premier semestre 2025, enregistrant une baisse de 15,4 % par rapport à la même période en 2024. « Néanmoins, note le distributeur, l’évolution du deuxième trimestre et les ventes positives en juin donnent de premiers signes de reprise : cette tendance est soutenue par une augmentation du trafic sur le site marchand, tant par le référencement payant (SEA) que par le référencement naturel (SEO) ».
Côté produits, les ventes en objets de décoration se sont établies à 232,2 millions d’euros, représentant 52,2 % des ventes totales, quand les ventes en ameublement ont atteint 212,4 millions d’euros, soit 47,8 % des ventes totales au premier semestre 2025.
Dans ce contexte, les investissements publicitaires ont permis d’accroître la notoriété de la marque : la notoriété assistée progresse de 2,5 points au premier semestre ; de même, la satisfaction client mesurée par le “Net Promoter Score” (NPS) progresse de 3,4 points, pour s’établir à 55,6 au 30 juin dernier (vs. 52,2 au 30 juin 2024).
Le groupe a par ailleurs poursuivi la gestion proactive de son réseau de magasins : au 30 juin 2025, le réseau comptait 334 magasins, comparé à 338 à fin décembre 2024. Le réseau de points de vente affiliés compte désormais 16 unités, comparé à 14 à la fin de l’année 2024 et trois magasins en franchise.
« La reprise de la demande tarde à se matérialiser en raison principalement de l’incertitude économique persistante, constatent enfin les auteurs du rapport. Cette incertitude pèse lourdement sur le comportement des ménages, les rendant plus frileux, notamment dans leurs dépenses discrétionnaires, comme la décoration et l’ameublement. Parallèlement, le secteur est confronté à une intensification de la pression concurrentielle ». Dans ce contexte et comme annoncé le 15 mai dernier, Maisons du Monde a décidé de renforcer son plan “Inspire Everyday” cité plus haut, afin de transformer en profondeur le groupe, avec trois focus en 2025 : accroître la part de magasins en partenariat ; poursuivre les rénovations ; développer les ventes auprès de la clientèle professionnelle.
En termes de perspectives, le groupe vise un objectif de “cash flow libre cumulé” de 100 millions d’euros sur une période de quatre ans au lieu de trois (soit pour la période 2024/2027 au lieu de 2024/2026), « pour autant que les conditions de marché ne se dégradent pas davantage, prévient la marque-enseigne, au vu du contexte actuel d’incertitude et d’attentisme qui s’accentue et d’une reprise de la consommation qui semble compromise à court terme ».
