Le e-commerce est visiblement plébiscité par les Français, ceci sans distinction de genre, de catégorie socioprofessionnelle, ou de zone géographique. S’il subsiste un léger différentiel entre les plus de 65 ans et le reste de la population, qui consomme sur internet à plus de 80 %, on voit que le e-commerce est devenu un moyen de consommation intégré et généralisé au sein de la population, dépassant toutes les frontières sociologiques.
Le 4 juillet dernier, à l’occasion de son assemblée générale, la Fevad (Fédération e-commerce et vente à distance), a publié son édition 2023 de la cartographie du e-commerce, synthèse des principaux indicateurs du e-commerce, issus des études réalisées par la Fevad et les instituts de sondage et d’opinion avec lesquels elle collabore.
Il ressort notamment de ce rapport annuel que la France reste le deuxième pays européen du e-commerce, derrière le Royaume-Uni et devant l’Allemagne, avec 150 milliards d’euros de chiffre d’affaires sur ce segment, soit une augmentation de 13,8 % en 2022. Le e-commerce demeure ainsi un vecteur d’innovation pour l’économie française : plus de 8 e-commerçants sur 10 souhaitent diriger en priorité leurs investissements dans la RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) ou dans l’informatique. L’international reste par ailleurs un levier de développement important : deux e-commerçants sur trois vendent déjà en dehors de nos frontières et une grande majorité d’entre eux prévoient une augmentation de leurs ventes à l’international. Parmi les destinations préférées de nos e-commerçants présents à l’étranger arrivent en tête la Belgique (86 %), l’Espagne (68 %) et l’Allemagne (65 %). « Enfin, avance la Fevad, le e-commerce poursuit son développement au service de la proximité et des circuits courts, avec près de 15 % des e-acheteurs qui achètent en ligne auprès des commerçants de proximité ou des producteurs indépendants, avec comme principales motivations : le fait de soutenir le commerce de proximité (60 %), le côté pratique (57 %), ainsi que la volonté de privilégier une consommation locale (53 %) ».
Le e-commerce est visiblement plébiscité par les Français, ceci sans distinction de genre, de catégorie socioprofessionnelle, ou de zone géographique. S’il subsiste un léger différentiel entre les plus de 65 ans et le reste de la population, qui consomme sur internet à plus de 80 %, on voit que le e-commerce est devenu un moyen de consommation intégré et généralisé au sein de la population, dépassant toutes les frontières sociologiques. Les chiffres de la Fevad (accessibles gratuitement sur le site de la fédération) révèlent que l’achat sur internet relève désormais de la normalité : en moyenne, les acheteurs réalisent 54 achats en ligne par an, pour un panier moyen de 65 euros. Au total, ce sont 42 millions de Français qui achètent sur internet.
Le e-commerce reste par ailleurs un poste d’observation idéal des nouveaux modes de consommation. Ainsi la Fevad relève-t-elle, au sein de la génération “Z” (des personnes nées entre 1996 et 2010), une appétence beaucoup plus forte à recourir aux ressources digitales pour effectuer leurs achats : 60 % d’entre eux consultent des sites de e-commerce pendant qu’ils achètent en magasin, contre 46 % de la population globale. Près d’un e-acheteur sur deux de cette génération a d’ailleurs effectué un achat sur internet après en avoir entendu parler sur Instagram.
« Dans une ère post-Covid, remarque enfin la Fevad, le e-commerce s’impose comme un nouveau vecteur de lien social. Ainsi, 92 % des e-acheteurs voient l’achat sur internet comme un moyen d’effectuer des économies de temps. Un gain de temps qui est mis à profit pour faire plus d’activités en famille ou entre amis (54 %) ou pour s’adonner davantage à des activités culturelles, de sport ou de loisirs (39 %) ». Et de conclure : « On voit d’ailleurs que les principaux produits et services achetés sur internet sont ceux qui permettent d’optimiser son temps d’achat : mode, habillement (56 %), séjours (43 %), chaussures (41 %) et billets de transports (39 %). »