Aucune famille de produits ne se démarque sur le mois d’avril et toutes enregistrent de forts reculs de leurs performances. Ce sont encore une fois la cuisine et la salle de bains qui ferment la marche. À l’inverse, la literie enregistre le plus faible recul, mais dans des proportions proches de celles du marché cette fois-ci.
À la fin de sa note du mois de mars, l’Institut de prospective et d’études de l’ameublement (IPEA) avait émis l’hypothèse que la performance (déjà en recul) du mois d’avril 2023 avait des chances de se traduire par un ralentissement de la chute d’activité au cours du mois d’avril 2024… C’est malheureusement l’inverse qui se produit avec, dixit l’institut, « une contraction du chiffre d’affaires des ventes de mobilier encore plus importante que le mois précédent ».
L’activité du quatrième mois de l’année recule ainsi de 9 % versus avril 2023 et, encore une fois, les acteurs qui parviennent à se démarquer sont peu nombreux. « Certaines enseignes, qui enregistraient des performances supérieures à la moyenne au cours des trois premiers mois, semblent elles aussi rattrapées par la morosité ambiante du marché et rentrent dans le rang », constate l’IPEA. Et de poursuivre : « Aucun segment de produits ne se démarque sur le mois d’avril et tous enregistrent de forts reculs de leurs performances. Ce sont encore une fois la cuisine et la salle de bains qui ferment la marche. À l’inverse, c’est la literie qui enregistre le plus faible recul, mais dans des proportions proches de celles du marché cette fois-ci. »
Toujours à fin avril, le cumul marché pâtit de cette contre-performance, pour s’établir désormais à -6,6 % sur les quatre premiers mois de l’année. « Difficile dans ces conditions d’être optimiste pour les mois à venir, commente l’institut, d’autant plus que les ponts et jours fériés du mois de mai n’auront pas forcément joué en faveur du secteur, notamment sur la première quinzaine du mois ».
« Difficile également, conclut-il, d’imaginer que les ménages attendent les soldes pour investir dans leur logement, au vu de la performance des soldes de janvier, qui s’étaient traduit par un recul assez marqué des ventes en valeur ».