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Le marché immobilier semble enfin entamer sa fin de cycle baissier

Le marché immobilier semble enfin entamer sa fin de cycle baissier

Selon les Notaires de France, après deux années de chute brutale et vertigineuse, le marché immobilier semble enfin entamer sa fin de cycle baissier. Un optimisme, certes mesuré, est désormais de rigueur… dans l’approche d’un marché qui reste malgré tout gouverné par les taux de crédit… et l’incertitude politique (à son comble).

Ce sont les Notaires de France qui le disent, à l’occasion de la publication de leur dernière note de conjoncture (octobre 2024). Le volume de transactions de logements anciens en cumul sur les douze derniers mois en France (hors Mayotte) atteint 780 000 transactions à fin août 2024. La baisse annuelle est désormais de 18,1 % et, pour le deuxième mois consécutif, sous les 20 %. Les ventes représentent 2,1 % du stock de logements, une part en baisse depuis le point haut du troisième trimestre 2021 (3,2 %) et désormais inférieure au niveau du début des années 2000, avant la crise économique de 2008. « Au rythme actuel et prenant en compte que la baisse ralentit, avancent les Notaires de France, l’année devrait se terminer au-dessus des 700 000 transactions, ce qui reste un point bas jamais atteint depuis mai 2015 ».

« Le marché immobilier semble enfin entamer sa fin de cycle baissier, poursuivent-ils, après deux années de chute brutale et vertigineuse, du haut des 1,2 million de transactions atteint en août 2021. Un optimisme, certes mesuré, est désormais de rigueur dans l’approche d’un marché qui reste malgré tout gouverné par les taux de crédit ». L’inflation globale s’établirait en moyenne à 2,5 % en 2024 (source : BCE, 12/09/2024) et les décisions successives de la Banque centrale européenne de baisser ses taux directeurs, ainsi que la remise sous tension des organismes bancaires, sont porteuses d’espoir, permettant à un nombre toujours plus grand de Français de retourner sur le marché.

Jusqu’alors, l’accès au crédit était beaucoup trop contraint, les notaires constatant un nombre important de refus de prêts mettant certaines transactions en échec. (© Freepik.)

Jusqu’alors, l’accès au crédit était beaucoup trop contraint, les notaires constatant un nombre important de refus de prêts mettant certaines transactions en échec. Ce contexte ne pouvait être que défavorable aux primo-accédants et, en général, à une population plus jeune ne pouvant se permettre de se passer, en partie ou en totalité, de financement. « Dans ce sens, soulignent les Notaires de France, l’extension, annoncée par le Premier ministre, du PTZ (Prêt à taux zéro) à tout le territoire, pourrait permettre d’aider un grand nombre de primo-accédants, en zones tendues et détendues. Mais, dans un contexte budgétaire contraint, l’extension de ce prêt aidé aura un coût non négligeable. Par ailleurs, la maison individuelle devrait rester exclue dans un mouvement de densification entamé depuis vingt ans ». Et de conclure : « Il conviendra d’attendre de connaître les conditions d’octroi, mais l’extension de ce prêt pourrait in fine ne bénéficier qu’aux promoteurs sur les petites copropriétés en périurbain, ce qui est également de nature à freiner l’accès à la propriété des jeunes familles. »*

Visiblement, le marché immobilier profite peu à peu des réajustements qui touchent ses fondamentaux. La confiance, même précaire, semble également de retour. « À ce titre, notent encore les Notaires de France, en septembre 2024, la confiance des ménages s’améliore de nouveau selon l’Insee, pour le troisième mois consécutif, même si elle reste encore au-dessous de sa moyenne de longue période. Les Français, n’en doutons pas, ont une appétence certaine pour le marché immobilier. La stabilisation de la baisse des prix, après des effets de correction très prononcés (notamment dans les grandes villes), conjuguée à la baisse des taux de crédit, leur donne, pour les mois à venir, un moment propice qui devrait se prolonger, si tant est que le bien idoine se trouve sur le marché. Les vendeurs devront aussi savoir saisir l’instant de cette détente qui commence à s’installer, mais rester ouverts à un ajustement parfois nécessaire des prix ».

            * À l’heure où nous reportons ici les analyses des Notaires de France et dès lors que le Premier ministre chute à cause de la motion de censure, cette extension du prêt à taux zéro est passablement en danger.

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