
Au regard des critères exigés par la loi, les neuf offres de reprise déposées dans le cadre du redressement judiciaire de Casa France, examinées ce mercredi 11 juin par le tribunal de commerce de Bobigny, pourraient être jugées irrecevables. Le tribunal a également examiné la demande de conversion en liquidation judiciaire et son jugement sera rendu le 27 juin prochain.
Comme prévu, le tribunal de commerce de Bobigny a tenu audience ce mercredi 11 juin pour examiner les neuf offres de reprise déposées dans le cadre du redressement judiciaire de Casa France ouvert le 2 avril dernier.
« Au regard des critères exigés par la loi, les offres pourraient être jugées irrecevables », a fait savoir la filiale hexagonale de la chaîne de magasins spécialisée dans la décoration et l’ameublement (articles de décoration, meubles, accessoires pour la maison et le jardin).
« Le tribunal a également examiné la demande de conversion en liquidation judiciaire », ajoute le communiqué officiel. Dans ce cadre, le jugement sera rendu le 27 juin prochain.
Si elle venait effectivement à être prononcée, la conversion de la procédure de redressement judicaire de Casa France en liquidation judiciaire concernerait alors l’ensemble des magasins et fonctions supports de l’enseigne en France. Casa compte à ce jour 143 points de vente sur notre territoire et emploie 577 collaborateurs en CDI et une centaine en CDD.
« La situation de Casa France résulte directement de la liquidation de Casa International en Belgique, qui assurait historiquement les fonctions centrales du groupe international (logistique et informatique notamment), indispensables au fonctionnement de l’activité en France », rappelle le communiqué.
La défaillance de cette entité, intervenue en octobre 2024, puis sa liquidation en mars 2025 faute de repreneur, a entraîné l’arrêt brutal de l’organisation opérationnelle des filiales en Europe. « Casa France subit ainsi les conséquences d’un choc exogène, nous dit-on, dont elle n’est pas à l’origine et indépendant de sa gestion ». Cette situation s’est ajoutée à des difficultés structurelles déjà présentes sur un marché national fragilisé, en particulier par la conjoncture défavorable du secteur immobilier, directement corrélée à celui de l’ameublement et de la décoration.
« Durant la période d’observation, fait enfin savoir la filiale du groupe international, Casa France a généré une trésorerie significative, passée de 3 à 15 millions d’euros. Ces ressources permettront de régler une partie significative du passif ».