Le réseau de réparateurs labellisés “QualiRépar” compte désormais près de 4 700 points de réparation, soit dix fois plus qu’il y a un an et représente plus de 5 000 techniciens, dont 2 600 itinérants, pour réparer les appareils électroménagers à domicile.
Les éco-organismes Ecosystem et Ecologic ont lancé le “bonus réparation” des appareils électroménagers et électroniques le 15 décembre 2022. Objectif : inciter les consommateurs à allonger la durée de vie de leurs équipements, plutôt que de les remplacer par des appareils neufs. Après une année d’existence, les deux éco-organismes ont dressé le bilan officiel du dispositif et rappelé quelles évolutions entraient en vigueur dès ce début de nouvelle année, afin d’inciter toujours plus largement les Français à se tourner vers la réparation.
Depuis un an, le dispositif d’aide à la réparation a ainsi permis aux consommateurs d’obtenir immédiatement une réduction de 10 € à 45 € du coût de la réparation de leurs appareils hors garantie, dès lors qu’ils s’adressent à un réparateur labellisé “QualiRépar”. « Ce dispositif, annonce le communiqué de presse diffusé par les deux éco-organismes le 14 décembre dernier, qui permet de préserver les ressources naturelles (en évitant la fabrication de nouveaux appareils) et de réaliser des économies, s’est considérablement développé au cours des douze derniers mois. Le réseau de réparateurs labellisés compte désormais près de 4 700 points de réparation QualiRépar, soit dix fois plus qu’il y a un an, et représente plus de 5 000 techniciens, dont 2 600 itinérants, pour réparer les appareils électroménagers à domicile ».
Du côté des consommateurs, près de 165 000 réparations ont bénéficié du bonus réparation en 2023, représentant une prise en charge de 4 millions d’euros par les éco-organismes. Le téléphone portable, le lave-linge et le lave-vaisselle, sont les équipements pour lesquels les Français ont fait le plus appel au bonus réparation cette année, « un podium de tête inchangé depuis le lancement du dispositif ».
« Même si le dispositif a fortement accéléré, cette enveloppe est en deçà de nos objectifs », a concédé René-Louis Perrier, président d’Ecologic. « Une large campagne de communication à l’égard du grand public, maintenant que le réseau de réparateurs est assez dense, devrait y remédier », a quant à elle affirmé Nathalie Yserd, directrice générale d’Ecosystem.
Selon le baromètre de satisfaction piloté par Ecosystem, les consommateurs attribuent une note moyenne de 4,63/5 à leurs réparateurs QualiRépar (étude réalisée auprès de 4 143 personnes entre juin et novembre 2023). Concernant le pouvoir incitatif du dispositif, 39 % des Français ayant bénéficié du bonus considèrent que « le bonus a eu un fort impact dans [leur] choix de faire réparer » et 6 % déclarent que « sans le bonus, [ils] n’auraient pas fait réparer [leur] appareil ».
Les deux éco-organismes font par ailleurs savoir que plusieurs évolutions entreront en vigueur dès ce début d’année 2024, pour inciter plus largement les Français à se tourner vers la réparation :
• Le montant du bonus sera doublé pour cinq appareils du quotidien : 50 € pour le lave-linge, lave-vaisselle et sèche-linge ; 40 € pour l’aspirateur ; et 60 € pour le téléviseur.
• Le bonus augmentera de 5 € sur 21 appareils (périmètre de l’étude : produits blancs et bruns ; l’IT et la téléphonie mobile ne sont pas concernés par cette étude).
• 24 nouvelles familles d’équipements seront éligibles au bonus réparation.
• La casse des écrans de téléphones portables sera prise en charge à hauteur de 25 €.
• Le bonus réparation sera majoré de 20 % si le réparateur QualiRépar utilise une pièce détachée issue de l’économie circulaire.
• Et à partir du 1er février 2024, la réparation à distance, accompagnée par un professionnel qualifié et labellisé QualiRépar, sera éligible au bonus réparation.
Enjeu majeur pour 2024 dans ce contexte : le recrutement et la formation de nouveaux techniciens. Selon une étude réalisée par le cabinet PwC en octobre 2022, la filière a besoin de recruter 2 900 techniciens d’ici 2027 pour répondre à la demande de réparations des équipements électriques et électroniques.
Afin de relever ce défi, trois axes principaux ont été retenus : rendre le métier attractif, notamment auprès des jeunes ; féminiser la profession ; faire croître l’offre de formation sur tout le territoire. « Tous les professionnels de la réparation, les acteurs de la formation et l’Éducation nationale, concluent ensemble les deux dirigeants des éco-organismes, Nathalie Yserd et René-Louis Perrier, doivent se réunir autour de la table, pour mettre en œuvre un plan d’action efficace, afin de répondre à ce changement de société qui se veut circulaire et sobre ! »