
Après une chute de 10 % en juin, le marché du meuble domestique n’a progressé que de 1 % en juillet, selon l’IPEA ; insuffisant pour redresser un bilan bimestriel toujours négatif (-4,2 %). Les soldes, en perte d’attractivité, n’ont pas dopé la consommation et les ventes en ligne n’ont pas compensé la prudence des ménages. Seuls les spécialistes cuisine, suivis des enseignes salon et literie, tirent peu ou prou leur épingle du jeu, tandis que la grande distribution recule légèrement.
Après un marché du meuble domestique donné « en fort recul » en juin dernier par l’IPEA (Institut de prospective et d’études de l’ameublement), avec alors une contre-performance de -10 %, le même institut vient de révéler les principaux chiffres du mois de juillet dernier. Bilan : l’activité a faiblement progressé sur le septième mois de l’année, à +1 %.
« Les soldes avaient mal débuté en juin et le mois de juillet n’aura pas permis de redresser la barre », constate l’IPEA, ajoutant que le bilan de ces soldes « reste largement déficitaire sur le bimestre juin/juillet, durant lequel de nombreuses enseignes auront pourtant mené des opérations pré-soldes de ventes privées ».
Comme on a pu le constater depuis maintenant plusieurs sessions de ces périodes traditionnelles de vente au rabais, les soldes, manifestement, ne constituent plus un événement suffisamment marquant aux yeux du consommateur pour l’inciter à investir dans son mobilier, alors même que, constate aussi l’institut, « ses achats pour la maison reculent depuis plus de deux ans maintenant ». Et de poursuivre : « Les offres demeurent-elles suffisamment attractives, alors que de nombreux produits sont régulièrement remisés tout au long de l’année ? La question reste posée… »
Si certains avancent la canicule pour expliquer ces résultats mitigés en juillet, en toute logique les sites de vente en ligne des enseignes auraient pu/dû prendre le relais ; or le consommateur, plus prudent que jamais ces derniers mois, peine à franchir le pas de l’achat en ligne sans avoir vu le produit.
Si elle est loin de compenser la forte chute d’activité du mois de juin (le bilan du bimestre juin-juillet s’établit à -4,2 % en valeur), « cette faible progression en juillet profite toutefois au cumul marché, qui se redresse pour atterrir à -3,2 % sur les sept premiers mois de l’année », souligne enfin l’IPEA.
C’est encore une fois la cuisine qui, sur ce mois de juillet, a dominé les ventes, juste devant le siège rembourré (qui fait quasiment jeu égal), alors que le jardin peine à se maintenir. Côté circuits, comme pour les mois précédents, ce sont les spécialistes cuisine qui enregistrent les plus belles progressions, devant les spécialistes salon et literie, alors que la grande distribution ameublement enregistre un léger recul.
(Photo : Showroom Monsieur Meuble, mai 2025.)