
Si l’on en croit l’IPEA, la légère progression du mois de mai, de 0,6 %, provient à la fois d’un effet calendaire et des performances de certains cuisinistes. La dynamique réelle du marché du meuble domestique ne montre pas de signe de reprise. Et ce sont les résultats de juin qui donneront véritablement le “trend” de ce premier semestre, surtout que juin 2025 devra composer avec un samedi en moins…
C’est le dernier indicateur de conjoncture de l’IPEA (Institut de prospective et d’études de l’ameublement) qui le dit : « La légère croissance du mois de mai 2025 (+0,6 %), s’explique par un samedi supplémentaire cette année par rapport à 2024, ainsi que par les performances de certains spécialistes cuisine. »
Et d’ajouter : « Depuis juillet 2023, mai 2025 est seulement le deuxième mois positif après juin 2024 (+0,7 %), avec toujours la même raison : des décalages calendaires qui favorisent un mois plutôt qu’un autre. Au final, cette faible progression de mai est loin de compenser le recul de l’exercice précédent (-6,9 % en mai 2024, ndlr) ; cette “croissance” masque donc un rattrapage par rapport à 2024 et l’effet d’un samedi supplémentaire… On peut en conclure que la dynamique réelle du marché ne montre pas de signe de reprise et que ce sont les résultats de juin qui donneront réellement le “trend” de ce premier semestre, surtout que juin 2025 devra composer avec un samedi de moins… »
Le cumul marché atterrit à -2,7 % sur les cinq premiers mois de l’année. Il continue donc de se redresser progressivement depuis février, où il s’affichait à -4,8 %, « mais le chemin demeure encore long pour renouer avec une croissance durable de l’activité sur l’exercice 2025 », souligne l’indicateur. Les soldes du mois de juin, ainsi que la performance du mois de juillet (deux des mois les plus importants en valeur l’année dernière) permettront d’y voir plus clair quant à une reprise possible de l’activité sur l’année 2025. « En 2024, prévient l’IPEA à ce sujet, le mois de juin affichait une part de marché de 8,6 % en valeur, ce qui représente un poids non négligeable dans le chiffre d’affaires final du secteur et en faisait le cinquième mois de l’année en termes de recettes. Les résultats du mois sont fortement conditionnés par le premier week-end des soldes et les performances de ces périodes de promotion sur les derniers exercices restent décevantes, en été comme en hiver ».